Le sac à dos, le "it" bag de la rentrée ?
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Plébiscité par Karl Lagerfeld et adopté par les mannequins, le sac à dos pourrait bien rapidement détrôner dans le coeur des 13-18 ans les sempiternels cabas Vanessa Bruno et autres sacs Longchamp...
Il y a une trentaine d'années, les collégiens et lycéens transportaient encore leurs livres et autres cahiers dans des cartables en cuir, qui leurs faisaient bien souvent toute leur scolarité. Puis, vers la fin des années 80, le cartable se ringardisa, laissant la place à des sacs à dos "sportswear". Très vite, la marque américaine Eastpack s'impose alors comme le leader du marché du "contenant cool". Une hégémonie qui se voit contestée au milieu des années 2000 par la tendance "cabas chic", incarnée par les modèles Longchamp et Vanessa Bruno. Collégiennes et lycéennes ne jurent alors plus que par ces sacs d'adultes détournés en sacs de cours, le sac à dos se voyant relégué au rang de simple sac de sport. Depuis quelque temps, il semblerait cependant que le sac à dos soit tout proche de retrouver son statut de sac urbain à part entière. En 2013, la fameuse Cara Delevingne se mit en effet à troquer ses ‘it' bags contre un sac à dos, tandis qu'en septembre 2014 Chanel fit d'un sac à dos tagué la star de sa collection printemps/été 2015. Depuis, Diane Kruger (voir ici et là) et Chiara Ferragni (The Blond Salad) ne le quittent plus. Sans parler des modèles proposés par la griffe ultra pointue L/UNIFORM ou encore des nombreux sacs à dos en cuir présents au sein de l'offre maroquinerie de maisons telles que Balenciaga, 3.1 Phillip Lim et Proenza Schouler.
Ajoutez à cela le fait que bon nombre d'élèves en ont assez de se faire mal au dos en portant le poids de leur livre sur une épaule, mais aussi de devoir remplacer en cours d'année anse qui craque et toile en similicuir qui se déchire et vous obtiendrez toutes les raisons de penser que le nombre de cabas franchissant les grilles des lycées devrait bientôt chuter drastiquement. Reste à savoir quel sac à dos choisir... Si Herschel (voir ici) est la marque la plus en vogue actuellement, les sacs à dos très simples de couleur noir ou bleu marine seront également les bienvenus, et ce d'autant plus s'ils deviennent la cimaise de l'expression artistique de leur propriétaire (merci au passage à Karl d'avoir légitimé le graffiti sur toile).
Cela dit, si l'on en croit l'atmosphère grunge du dernier défilé homme Saint Laurent, il serait tout aussi judicieux d'opter pour un modèle imprimé léopard, camouflage, hawaïen, zébré ou encore pour un sac à dos esprit surplus militaire...
PS : À l'heure où le porte-clefs "hirsute" n'a jamais été aussi tendance, on n'hésite pas à agrémenter son sac à dos de babioles hétéroclites qui permettront qu'accentuer le style de ce dernier.
Par Lise Huret, le 28 juillet 2015
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Sur Asos aussi, il y a de jolis sacs et très bon marché, dans un esprit folk ou minimaliste.
J'étudie fortement l'alternative du sac à dos en cuir, quand même plus pratique quand on a un porte documents plus un sac à main et parfois une sacoche d'ordinateur à transporter dans le métro.
En effet, pendant les heures de pointe, garder son sac en bandoulière est compliqué lorsque l' on est plaquée contre la barre ....
Pour en revenir à tes propos sur les jeunes filles, sur l'épaule des lycéennes, j'ai surtout aperçu ce sac...
http://www.sac-gallantry.com/60-sac-gallantry-polo...
J'en ai fait une telle overdose que la vue d'un sac Gallantry me fait maintenant l'effet du crucifix sur Dracula...
J'espère que ces jeunes filles se jetteront sur la tendance et personnaliseront leur sac, comme les anciennes -dont je fais partie - osaient le faire .
Au marqueur, avec du tipex, du ruban thermocollant, de la peinture textile, mais aussi avec les fameux écussons qu'on s'offrait en fin d'année entre copines .
Au collège, on devait avoir un sac à dos, il marquait la rupture avec l'école primaire.
Le sac nous suivait plusieurs années ,racontait nos amitiés, nos amours et nos ruptures( en message codé, pour que les parents ne comprennent pas..), reflétait nos goûts musicaux , nos lectures (un vers , un personnage de BD, le nom d'un chanteur). . .
Au lycée , on s'en servait presque comme d'un mur facebook : on y taguait "l'enfer c'est les autres" ou "el che", comme pour affirmer au monde que désormais , il se fera avec nous et que notre opinion sera entendue .
Peut être que les jeunes gens d'aujourd'hui ont trouvé dans les réseaux sociaux, sur le net, grâces aux objets connectés, des espaces suffisamment vastes , pour ne plus avoir besoin de se créer un îlot de parole et d'expression sur un sac...
Ils ont, au fond, certainement gagné au change, mais je reste tout de même nostalgique de ces "carnets de voyage " en tissu qui nous pendaient au dos...