Par où commencer ? Pas envie non plus de visionner des centaines de pantalons et de complets vestons. Alors tentons d'avancer en terrain connu et allons vers ceux dont le travail devrait a priori nous plaire.
On ouvre le bal avec Christopher Bailey et Burberry Prosum. Là c'est sûr, on va trouver de quoi transformer notre chéri en véritable gentleman des Temps modernes. Car depuis que Bailey a repris les rennes artistiques de Burberry, on adore son interprétation du vestiaire féminin : ultra moderne, mâtiné d'une connaissance approfondie des classiques de la maison. Le résultat est à chaque show renversant, pointu et éclairé. Alors on a hâte de découvrir la collection homme ! Le concept : les sports aquatiques et les techniques textiles qui leur sont liées. Autrement dit, ne pas s'étonner de voir ces messieurs chaussés de néoprène et d'entrevoir des ceintures de lestage leur ceindre la taille.
Devant ma mine déconfite, on me dit que Bailey est au top, qu'il a su rester dans les pas de Thomas Burberry, qui était féru d'innovations. Qu'il a su insuffler à sa collection une belle énergie et a dépoussiéré les classiques masculins. Ah... descendre l'entrejambe de 10 cm, c'est dépoussiérer les classiques ? Enfin pour une fois je suis contente, je n'ai aucun mal à décrypter le concept : les teintes bleues, les carrures rigides et les chaussons waterproof me plongent immédiatement dans un univers fait de palmes et de combinaisons de plongée...
Certes, entre les modèles les plus expérimentaux, on a intercalé des looks plus classiques qui d'ailleurs m'iraient parfaitement : mmmh cette petite veste cintrée à paillette...euh je m'égare là... Moitié Hedi Slimane pour ses costumes androgynes et moitié capitaine Némo, Christopher Bailey m'a laissé sur le bord de la route, et alors que certains crient au génie, je me dis que ce n'est pas ce genre de show qui fera aimer la mode masculine à mon chéri...
Direction Prada. Miuccia ne peut pas me décevoir, celle qui est toujours à l'avant-garde de la tendance a, à coup sûr, trouvé le look de l'Homme 2008. Il faut savoir que, légèrement traumatisée par les élucubrations aquatiques de Christopher Bailey, j'ai besoin d'une bonne dose d'élégance italienne... ne sont-ils pas les maîtres dans l'art de la coupe et de l'élégance ?
Premières silhouettes, je respire : pantalons souples en lin gris, veste longue, haut en maille légère, le tout dans un camaïeu sombre, rien d'extraordinaire, mais l'ensemble est cohérent et assez seyant. Septième passage, toujours ce gris profond, mais... euh comment dire, le bas et le haut se sont soudés pour former une combinaison. Je me pince et non, je vois bien une chemise classique, pantalon idem, mais les deux ne sont pas séparés...
Pas de panique, ce n'est sans doute qu'un petit exercice de style histoire de captiver le public, Madame Prada va vite rentrer dans le droit de chemin. Et non, grossière erreur, plus le défilé avance plus je me dis que l'ecstasy a du être légalisé en Italie ou que Miuccia Parda est tombée raide dingue devant "Les visiteurs" et adore le maillot de corps intégral de Jean Reno... Car l'homme Prada 2008, loin de se contenter de la combinaison costume, porte aussi à merveille le urban pyjama grenouillère. Et ne s'est jamais senti aussi viril qu'en imprimés psychédéliques japonisants.
Bon la mode masculine et moi, c'est définitivement pas possible, je crois que je vais me contenter des folies dioresques et des extravagances signées McQueen. Mais vu que je suis bonne joueuse, je lui laisse une dernière chance avec Emporio Armani. Fini les équilibristes du style, là on va avoir du lourd, de la testostérone en costard et basta.
Point de vue mannequin je ne suis pas déçue, on est loin de l'androgyne blafard, chez Armani c'est cheveux gominés, gabarits moyens et mine halées : parfait ! Le début se passe bien, mais je me méfie, après quelques costumes bien coupés, on découvre des pantalons hybrides mi-jodhpurs, mi-cavaliers. Quand le bas s'assagit, c'est la chemise qui se pare d'imprimés improbables.
Néanmoins si le pantalon se porte court sur le mollet et que les gilets prennent quelques libertés, Giorgio Armani a su insuffler à sa collection une touche de naturel et de désinvolture qui seyait bien à l'homme. Et puis sérieusement, il y a pas mal de looks sympas, un peu macho, un peu baroudeur, un peu sexy... j'aime bien, un peu.
Voilà je n'irais pas plus loin, l'infarctus, le mal de mer et l'impression de ne plus rien comprendre à la mode, très peu pour moi !
Mais bon ... il est encore une fois bien rediger , j'ai pris plaisir a le lire !
Cependant , je voulais vous signalez que je suis allez faire un tour du coté du site que vous m'aviez proposé ( comme un camion ) et disons qu'il ne pas vraiment plu ... mais il y en faut pour tout les gouts ... je continuerai donc a venir , le plus souvent possible , pour mon plus grand plaisir ... sur votre blog !
merci pour tout !