La tendance chaînettes

Si nous savions que les plastrons rock bling bling du défilé Givenchy automne hiver 08/09 ne resteraient pas lettre morte, nous n'avions pas encore eu la chance de les apercevoir dédramatisées au cou d'une fashionista. C'est désormais chose faite, grâce à la fluette et charmante Lou Doillon…

Qui eut cru que Mister T et le gangsta rap auraient pu un jour inspirer Riccardo Tisci ? Pourtant, en ornant ses modèles d'une accumulation de chaînettes, le créateur de chez Givenchy a bel et bien emprunté à ces derniers l'un des points de forts de leurs looks.

Loin de rebuter les aficionados de la griffe (pourtant plus bobo rock que Fifty Cent), ces colliers ont tout de suite trouvé leur place dans le top 10 des tendances à adopter dès la rentrée. Ou tout du moins chez les modeuses pointilleuses, désirant coller au plus près des podiums…

Bien entendu, peu d'entre nous auraient le courage de transporter les quelque 3 kilos de maillons siglés Givenchy tout au long d'une journée, c'est pourquoi nous avions hâte de voir comment nos petites actrices françaises, mi-muses mi-bêtes de mode, allaient interpréter la partition bling bling dark de Tisci. On aurait bien vu s'y coller Clémence Poésy, la frêle étoile montante du cinéma français, mais c'est la fille de Jane Birkin (toujours aussi naturellement rock and roll) qui vient de nous donner le La en la matière.

Lou porte les chaînettes exactement comme nous aurions pu lui conseiller, à savoir sobrement (autant que faire se peut avec ce genre d'accessoires) sur un tee-shirt loose, accompagné d'un blazer. La belle a su justement doser la quantité, afin de marquer l'accumulation (point central de cette tendance) sans pour autant ployer sous le poids de la ferraille. De plus, elle a également vu juste en choisissant des pendentifs de différentes tailles afin d'aérer son mini plastron.

En arborant de cette manière les chaînettes by Tisci, on peut donc sans difficulté se permettre de porter de jour un bijou qui aurait été a priori un rien encombrant au quotidien. En résumé, on conserve le concept mais on allège le produit afin de lui coller l'étiquette prêt-à-porter. Ce sera ainsi avec plaisir que nous rendrons hommage à Riccardo Tisci en portant en une seule fois toutes les chaînettes de baptême de notre entourage, comme nous avions célébré Ghesquière en délestant les fripes du quartier de leurs stocks de foulards, chechs et autres keffiehs…