Chez Elie Saab, tout est ode à la féminité. Rien d'étonnant donc à ce que le virtuose libanais célèbre magistralement le concept de la robe de mariée : son dernier défilé fut ainsi entièrement composé de toilettes immaculées, pouvant chacune nous emmener à l'autel. Ceci dit, c'est bel et bien le rêve de tulle clôturant la présentation de juillet dernier qui emporte tous nos suffrages : avec son fourreau rebrodé enserré dans un jupon à basques (conférant à l'ensemble une ampleur majestueuse), ladite robe conjugue parfaitement modernité racée et féerie intemporelle. Un savoir-faire reconnu par les clientes haute couture, qui pour leur mariage sont nombreuses à se remettre entre les mains d'Elie Saab.
Délicieusement glamour, la mariée Dior traite sa robe de mariée avec sensualité. Néanmoins, bien au fait des traditions, elle tempère la sexyness de son corset poudré par un jupon volumineux dont les voiles de tulle développent des strates aériennes. L'ensemble joue ainsi sur les deux tableaux, satisfaisant tant les us et coutumes que les envies de séduction avouées de la future mariée... Conceptuelles
Pour l'indétrônable trublion de la mode française Jean Paul Gaultier, tout est prétexte à fantaisie. Les robes de mariées ne font d'ailleurs pas exception à la règle, recevant souvent chez ce dernier un traitement tout particulier. La plupart du temps, elles semblent ainsi davantage destinées à amuser le couturier, plutôt qu'à combler les femmes. La baby doll lamée "pseudo-assagie" par un voile chaste bordé de fourrure neige relève ainsi plus de la science-fiction délurée que du vestiaire nuptial...
A l'inverse, chez Givenchy, Riccardo Tisci parvient à allier concept et grâce, beauté et modernité, pureté et innovation. Sa robe bustier aux volutes rigides adoucies par un voile de tulle blanc offre une vision profondément romantique et divinement rock de la toilette nuptiale.
Androgynes
Enfin, il y a également celles qui en ont soupé du blanc, des parures de princesses et des jupons à n'en plus finir. Pour ces working girls férues d'efficacité et désireuses d'allier chic et pragmatisme le jour de leur mariage, certains créateurs osent briser les traditions, en leur dessinant d'élégants tailleurs.
Si le blanc est conservé chez Giorgio Armani, il s'agit néanmoins du seul emprunt au traditionnel dress code du mariage. Pour le maestro italien adepte de minimalisme, la mariée 2010 est une jeune femme en pantalon droit 7/8 et body strassé, dont émane force et séduction maîtrisée.
Si l'on peut trouver quelques robes craie au sein de la collection Alexis Mabille, sa mariée adopte un smoking noir n'ayant rien à envier à celui de son futur époux. Apportant à l'ensemble quelques touches de sensualité, la sophistication du pantalon (paré de dentelle) et des souliers en satin bleu ciel rend le port du smoking envisageable.
Au final, c'est sans nul doute la vestale de Riccardo Tisci qui, de par sa beauté universelle, a toutes les chances d'être la plus plébiscitée lors des futurs mariages hype de juin...
Par Lise Huret, le 24 novembre 2009
Suivez-nous sur , et