Les cinq essentiels de l'été de Balibulle

Vous avez remarqué comme, souvent, quand on se dit tout haut face à son placard "j'ai rien à me mettre" c'est qu'on s'est dit tout bas, juste avant, "j'ai trop à me mettre" ? Alors que je réussis à maîtriser à peu près ma garde-robe hivernale, l'été, je deviens incontrôlable et accumule, dans une quantité inversement proportionnelle aux jours d'ensoleillement, robes et sandales.

Que je passe mon temps, du coup, à vouloir amortir, en perdant les occasions de porter les pièces qui ont vraiment du sens, celles que je jette en priorité dans une valise si je dois partir trois jours. Faites le test, vous verrez ce qui sort, c'est assez édifiant. Et incroyablement apaisant, ce moment où on identifie l'essentiel. Pour soi, comme pour les autres. Plus je vieillis, plus j'apprécie de revoir les gens autour de moi dans les mêmes vêtements. Je dois devenir sentimentale…

Kaftan court

La palme du vêtement le plus agréable du monde à porter. Zéro gramme sous le cagnard. Et surtout, quand une brise se lève, ce souffle léger de la soie sur votre peau... Les petites filles aiment les jupes qui tournent, et les grandes, les kaftans qui habillent le corps d'un souffle. La sensualité est la même. Et on peut en sus le recycler en top sous un blazer, quand l'été est fini. Je l'ai trop fait avec le mien, qui vient de chez Anthropologie, résultat : je passe mon temps à le rafistoler. Mais même avec les coutures qui lâchent il a la classe (enfin bon, je m'en persuade).

Robe drapée en soie

Je l'ai en deux couleurs et elle me sauve de tout. Comme je disais dans le billet que j'avais consacré chez moi à sa version rouge, c'est la robe avec laquelle je me sens à mon avantage tout en pouvant reprendre une part de pizza, ce qui est quand même la définition absolue de ce que doit être un vêtement, non ? Elle s'accessoirise n'importe comment (ou pas du tout) et son drapé est diaboliquement efficace. Oui j'ai un gros faible pour les drapés. Je l'ai achetée chez Bel Air l'été dernier, après l'avoir vue sur ma nièce de 17 ans. La jeunesse a beaucoup à nous apprendre.

Bague strassée

Voilà, avec les sandales Zara (voir plus bas), un exemple de ce que j'aurais absolument dû acheter en double. En fait, je l'ai fait. Mais on m'a tellement complimentée sur cette bague, que je porte à peu près 361 jours par an à l'index droit, que j'ai fini par offrir l'autre exemplaire que j'avais acheté en backup chez Forever 21. Oui, cette bague m'a coûté six euros et quelques et maintenant je n'ai plus de "sauvegarde". Heureusement que j'aime très fort la personne à qui je l'ai offerte et qui se désolait de ne plus pouvoir en acheter ou même d'en trouver ailleurs une ressemblante, même dix fois plus cher. Moi aussi, je m'en désole maintenant.

Short parfait

Les minijupes, je les garde pour l'hiver, avec des collants opaques noirs. L'été, j'aime les shorts, la sérénité immédiate qu'ils apportent dans la rue ou quand il s'agit de s'asseoir en public. Problème ? Autant il est très facile de se procurer une jupe bien coupée à prix modique, autant il faut se lever tôt pour dénicher le short parfait. Celui dont je rêve est là, extrait d'un vieux défilé Brioni. Ni trop large, ni trop serré, ni trop long ni trop court, avec un joli revers, une taille haute et une matière un peu rigide. Six ans que je cherche son équivalent, en vain.  Vous l'imaginez, avec une belle chemise, un marcel échancré, une blouse sensuelle, ou même un maillot une pièce ? Tout l'été est là-dedans. Le jour où je le trouve, j'investis. Je me l'achète directement en kaki, et en beige mastic. Bon et en gris perle aussi. Et en violine et en terre battue…

Sandales léopard

On se baladait avec Coco à St-Germain-des-Prés, quand elle a lâché, en regardant mes sandales léopard, "elles sont parfaites". Et elle avait raison. Elles sont parfaites non seulement parce qu'elles répondent à mes critères du "léoparfait", à savoir de grandes taches bien espacées et contrastantes. Et aussi parce que, dans leur simplicité absurde, elles vont avec absolument tout. Et ça se voit d'ailleurs, elles commencent à avoir l'air fatigué. Je les ai payées une trentaine d'euros chez Zara et je pense déjà avec angoisse au moment où elles vont me lâcher.

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