Vendredi
17h30 : Après un magistral saut dans la piscine, Charles m'assène un "tizeuss, maman !" (tout seul, maman !). Quelle n'est alors pas ma surprise de le voir traverser à son rythme - muni de son gilet de baignade - les 20 mètres d'eau qui le séparent du bord opposé. Où est donc passé le petit garçon qui, il y a deux mois de cela, n'acceptait de se baigner que confortablement blotti dans mes bras ?
Samedi
9h : Après quelques minutes de marche, notre promenade matinale nous mène aux abords du campus de l'université de Toronto. Et si l'été fut l'occasion pour nous d'apprécier la quiétude de l'endroit, nous sommes particulièrement charmés par l'effervescence qui y règne en ce matin de septembre : vêtus de tee-shirts de leur école et munis de grandes pancartes, de joyeux groupes d'élèves de seconde année accueillent les nouveaux arrivants qui viennent emménager. Entre tee-shirts customisés (à base de franges ou d'encolures découpées), bonne humeur non feinte, transmission entre "anciens" et plus jeunes, j'ai l'impression de pénétrer sur le tournage d'une série télévisée, tant tout cela semble parfait.
Dimanche
11h : La lumière qui inonde l'appartement me fait soudainement réaliser qu'il manque quelque chose à son équilibre : une plante. Une demi-heure plus tard, nous arrivons avec Charles chez un fleuriste spécialisé dans les petits arbres et nous retrouvons bientôt au sein d'une mini jungle verdoyante. Mon fils lève alors la tête vers moi, les yeux brillant d'excitation, et me demande : "Peux mettre mon bed là ? Avec tous mes doudous ? S'il te plaît... ". Nous repartirons avec un bébé citronnier, que Charles baptisera "Titi".
Mardi
13h : Moi qui ait passé 3 années d'études de stylisme/modélisme à assembler mes "créations", j'ai curieusement tendance à oublier que je sais coudre, que je pourrais en un coup de Singer me confectionner pas mal de vêtements, mais aussi et surtout pallier l'appétit gargantuesque de notre fils en matière de doudous. Il aura néanmoins suffi de quelques snaps de Géraldine la montrant extatique dans un immense hangar à tissus pour réveiller mes instincts de couturière en herbe.
15h : Direction Canadian Tire en quête d'une machine à coudre. Sur le chemin, je croise plusieurs immenses trous béants attendant les fondations de nouveaux gratte-ciels. Toujours plus hauts, toujours plus modernes, ces derniers sortent de terre en à peine 18 mois et changent totalement la physionomie d'un quartier. Mes préférés ? Ceux qui conservent la façade des vieux bâtiments en briques dont ils prennent la place.
15h30 : Ma Singer sous le bras, le soleil baignant mon visage et les bruits de la ville anesthésiant mon sens auditif, je réfléchis déjà au vieux tee-shirt 24 mois que je compte transformer rapidement en doudou éléphant...
Lundi
8h20 : Alors que je suis en train de rédiger mon article du jour, j'aperçois le visage dépité de Julien au dessus de mon bureau. "Oui ?". "J'ai parlé avec la directrice de la crèche et il faut que l'on commence à réfléchir sérieusement pour l'école de Charles...". Comme beaucoup de parents, nous nous retrouvons confrontés à la fameuse question "école privée ou école publique ?". Dans notre cas, l'une est hors de prix mais à deux pas de chez nous, le nombre d'élèves par classe est réduit et on y pratique l'esprit Montessori, tandis que l'autre est beaucoup moins chère, mais aussi plus loin, plus grande, plus classique. Et si Charles est encore petit, nous savons que notre choix va conditionner beaucoup de choses (son entourage, ses activités, son développement, sa capacité à bien gérer l'anglais et le français). Mais est-ce bien raisonnable de faire des sacrifices financiers pour la scolarité d'un enfant de 4 ans ? Compliqué... Le mieux est certainement de visiter les deux écoles et de nous fier à notre instinct.
Samedi
11h30 : Après 45 minutes de marche et la traversée du quartier coréen, puis du quartier italien, nous arrivons aux abords d'une immense pelouse s'affaissant en son centre en une fosse luxuriante où cohabitent terrain de football, terrain de baseball, aire de jeux, pataugeoire surveillée et étendues verdoyantes. Entre étudiants jouant au bubble-football à deux pas de nous, Charles considérant son ensemble short en jean/polo comme un maillot de bain à part entière, joyeuse communauté philippine fêtant un anniversaire à grand renfort de chants religieux et pentes magistrales nous promettant de sublimes descentes en luge, je tombe amoureuse de cet endroit.
Jeudi
19h30 : Les bougies sont allumées, Charles s'impatiente devant le bol de chips, le saumon mijote doucement… Nous attendons un couple d'amis pour dîner.
20h : En dégustant une bière bien fraîche, nous évoquons la marque de lingerie que s'apprête à lancer Laure. Son enthousiasme, son énergie, ses belles et bonnes idées me captivent. C'est délicieux de voir ses amis se réaliser.
Lundi
8h : C'est tellement bon de vivre à distance ce mois de fashion weeks : je peux tout lire (enfin presque), quasiment tout voir (merci Snapchat et Instagram), le stress en moins et la sérénité en plus. Il ne faudrait cependant pas croire que je m'autorise une totale paresse vestimentaire et squatte Vogue.com en jogging Roots : les jours de fashion weeks, je mets un point d'honneur à m'amuser avec ma garde-robe. Cela reste généralement sobre, mais c'est pour moi un moyen comme un autre de combattre la monotonie stylistique inhérente au travail à la maison. PS : Pas facile d'essayer de condenser un mois de vie en un week diary lisible et pas trop indigeste. Je vous promets d'essayer d'être plus régulière à l'avenir : ces dernières semaines ont été un peu ardues sur le plan de la santé, mais je sens que je reprends le dessus ! En quelques mots, je voulais également vous dire que :
Instagram Stories me semble beaucoup plus facile à manipuler que Snapchat.
Il faut absolument essayer la recette de salade mêlant quinoa, fraises, pécans caramélisés, salade verte, abricots secs en lamelle, blanc de poulet grillé et feta.
L'arrivée de l'automne me met en joie !
Pour Thanksgiving - qui se fête ici le 10 octobre - nous partirons explorer la campagne canadienne.
Je ne me lasse pas des incroyables couchers de soleil qui accompagnent tous les soirs nos dîners au 36e étage.
J'ai eu droit à mon premier compliment "mode" depuis notre arrivée à Toronto. Dans un restaurant italien, alors que j'étais habillée en tee-shirt Root/jupe midi bleu marine/Stan Smith (le look que je vous ai montré récemment sur Instagram Stories), un serveur m'a observé de la tête aux pieds, avant de me lancer un : "I love your outfit !". J'en rougis encore...
Par Lise Huret, le 23 septembre 2016
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