Etat des lieux #1

Futur appartement

Après avoir longtemps vécu dans des meublés, nous sentons qu'il est temps pour nous de nous créer une bulle plus personnelle (et ce d'autant plus que nous savons désormais que notre aventure canadienne durera probablement plusieurs années). Nous avons donc jeté notre dévolu sur un appartement situé au 70e étage d'un building à peine sorti de terre, dont la vue sur la ville et le lac nous fait littéralement rêver. Il ne sera cependant disponible qu'en octobre, ce qui nous laisse le temps d'imaginer sereinement comment l'habiller. Et s'il fut dans un premier temps ardu de trouver un juste milieu entre Ikea et les boutiques de meubles "design" hors de prix, je commence - grâce à une amie experte en la matière - à entrevoir ce à quoi pourrait ressembler notre prochain chez nous : un buffet vintage, un luminaire créé par un artiste local, des encadrements rétro, un canapé certes design mais de seconde main, des caisses en bois (à poncer et vernir), un immense miroir esprit "Louis Phillipe", des plaids colorés et des énormes bougies à 4 mèches…

Cheveux

Je ne pensais pas être un jour obsédée par mes cheveux. Oui mais voilà, depuis plusieurs mois, ces derniers ne cessent de m'envoyer des ondes négatives. Cela a commencé par des cheveux blancs de plus en plus nombreux, qui ont rapidement nécessité des teintures fréquentes/balayages (dont je n'ai jamais été vraiment satisfaite et qui ont considérablement fragilisé ma fibre capillaire). S'en est suivie une perte de cheveux conséquente, qui continue aujourd'hui. Bref, je n'ai désormais plus d'autre choix que de passer en mode "rehab' capillaire", sous peine de devoir me la jouer Cara Delevingne. Depuis 3 mois, je me supplémente donc en zinc, en oméga 3, en fer (délicieuse spiruline…), je n'ai pas touché à la couleur de mes cheveux et je fais régulièrement des masques à l'huile de ricin. Pour l'instant, aucun effet…

Charles

J'ai envie de lui dire tellement de choses : que son espièglerie me comble, que ses colères me font grandir, que ses réflexions innocentes me poussent à remettre en question ma manière de voir certaines choses, que lui lire une - ou deux, ou trois… - histoire le soir fait partie des moments les plus doux de ma journée, que de voir son visage s'illuminer quand je lui invente des rêves avant de dormir me fait chavirer le coeur, que sa créativité débordante me rend infiniment fière et que son petit caractère bien trempé m'amuse. J'aimerais lui dire tout cela, mais aussi et surtout qu'il s'en souvienne quand adolescent il doutera de tout, de lui. J'ai donc pris une drôle de décision : je lui ai créé une adresse email, à laquelle j'envoie de temps des temps des messages lui racontant ses journées, ses expressions cocasses, les petits moments magiques qui sur le moment nous semblent inoubliables, mais que l'on oublie quand même… On verra bien si je m'y tiens et si oui, quand je déciderai de lui en donner le mot de passe…

Lecture

La dimension incontournable de certains auteurs mythiques a toujours eu tendance à me tenir à distance de leurs oeuvres, craignant que ces dernières ne se révèlent trop ennuyeuses, trop sérieuses. C'est ainsi que je me suis privée de Zola jusqu'à mes 17 ans, avant de finir par lire la quasi-totalité de son oeuvre en un été… Récemment, c'est Hemingway que j'ai "découvert". Il était en effet temps que je confronte à la réalité les fantasmes littéraires que cet écrivain - au nom si délicieux à prononcer - générait dans mon esprit. C'est ainsi que pas plus tard qu'hier, je refermais "Un endroit propre et bien éclairé". La concision de l'écriture, la syntaxe minimaliste et le fait de rester en surface (afin de suggérer sans expliciter) me laissent penser que j'ai une fois de plus occulté trop longtemps un auteur majeur. Prochaine étape : m'attaquer à "Paris est une fête"...

Nouvelle voiture

Après un an à Toronto, nous avons enfin fini par comprendre que vivre dans le second plus grand pays du monde et ne pas posséder de voiture était une hérésie. Nous avons donc décidé de sauter le pas. Depuis, nous savourons la liberté d'aller pique-niquer à 18h sur une plage située à 15 minutes de chez nous, d'emmener Charles faire du trampoline le samedi ou de partir sur un coup de tête le dimanche matin pour aller découvrir les chutes d'eau du coin... Le seul fait de rouler les fenêtres ouvertes, le gobelet de café à portée de main en écoutant la country diffusée par la radio locale - j'adore, Julien déteste - me fait savourer pleinement le fait de vivre ici…

Stérilet

Je vous en parle rapidement car le sujet avait été évoqué ici : j'ai finalement opté pour le cuivre et j'en suis plutôt satisfaite. L'arrêt de la pilule m'a en effet fait pas mal dégonfler - moi qui suis sujette à la rétention d'eau - et je suis heureuse d'avoir enfin de "vrais" cycles. Seul souci : la qualité de ma peau s'est altérée.

Shopping

En ce moment je me sens plutôt bien dans mon corps, ce qui me pousse à aller essayer pas mal de vêtements. Cette semaine, c'est au corner Madewell que m'ont guidé mes pas. Et si les prix affichés par la marque américaine sont certainement trop élevés, force est de constater que les pièces qu'elle propose sont plutôt mignonnes. J'ai ainsi craqué sur ce tee-shirt régressif brodé qui allait parfaitement avec ma jupe du jour. Voilà typiquement le genre d'achat que je léguerai rapidement à une de mes nièces, mais qui sur le moment me fait plus de bien qu'un paquet de fraises Tagada…