Noël 2021 : mon "anti-wishlist"
À l'heure où il est de bon ton de dresser la liste de ce qui nous ferait plaisir pour Noël, j'ai préféré pour ma part répertorier tout ce qui ne s'y trouvera pas…
Un tricot que n'aurait pas renié l'écuyer de Godefroy de Montmirail (Acne). Un objet de déco annihilant la bonne humeur de tous ceux croisant son chemin (Acne).
Un pantalon caricaturant l'aspect capitonné des fessiers en hibernation (Miu Miu).
Un dentifrice saveur framboise risquant de redonner le goût du sucré aux adeptes du régime paléo (voir ici).
Un sac susceptible de générer une confusion mentale auprès des personnes n'étant pas connecté H24 sur Vogue.com (à savoir 99,99 % de la population) (sac GG Marmont Gucci).
Une doudoune évoquant pêle-mêle un "rose à lèvres" ayant fondu dans la poche d'un manteau de ski, un pêle-mêle d'accessoires pour Polly Pocket et une bulle de Malabar post-explosion (Moncler).
Un string de genou (Jacquemus).
Un set de cristaux et autres pierres qui, pour la modique somme de 675 euros, vous apportera la joie intérieure (à défaut de célébrer votre esprit critique) (Jia Jia). Une délicieuse veste en fausse fourrure color-block ayant la très mauvaise idée de s'arrêter au 14 ans et demi (Stella McCartney).
Une écharpe rendant hommage à l'ancêtre du téléphone mobile et nous rappelant qu'il n'y a pas si longtemps que cela, celui-ci n'était pas encore l'alpha et l'oméga de notre vie sociale (et que ce n'était pas si mal). Un constat trop douloureux pour y faire face à chaque fois que l'on enroulera son cache-nez autour du cou… (Stella McCartney)
Un lookbook déguisé en ouvrage personnel sur la féminité et le rapport au vêtement (voir ici).
Une boîte de délicieuses friandises susceptibles de déclencher des conflits familiaux autour de la répartition de son contenu (voir ici).
Une robe illustrant de manière peu subtile les variations d'humeur ayant lieu autour du 28e jour du cycle féminin (voir ici, ici et là).
Une paire de baskets n'ayant pas su faire la différence entre coup de génie et premier degré dommageable (JW Anderson).
Un mug connecté qui, s'il gardera notre boisson à la bonne température et contrôlera notre ingestion de caféine, n'aura jamais le toucher d'un chaleureux mug en céramique.
Une pièce d'une griffe ayant tout misé sur les imprimés, au point d'en oublier de travailler ses coupes (La DoubleJ). La matérialisation shoesesque d'un ours blanc se promenant dans un champ de fleurs.
Un pull-over risquant de traumatiser les moins de 6 ans lors du bisou du soir (JW Anderson).
Un manteau en fausse fourrure n'ayant rien à envier au rideau du cagibi de la voisine de notre grand-mère.
Un jean évoquant le projet de fin d'année d'une apprenti-styliste peu inspirée (voir ici).
Une pochette rappelant un peu trop les friandises goût "vomi" et "crotte de nez" de Bertie Crochue.
Un porte-monnaie faisant penser à un trophée post-manifestation féministe (JW Anderson).
Un trench lilliputien susceptible de faire passer notre brave compagnon canin pour un exhibitionniste en puissance (Moschino).
Par Lise Huret, le 29 novembre 2021
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