La combinaison
Beaucoup d'entre nous ont hésité cet été à porter le combishort. Les interprétations des créateurs à ce sujet ont été diverses et variées, le plus souvent hasardeuses, parfois éclairées, à l'image des bloomers de Stella McCartney. Cette tendance du 2 en 1 se confirme à la rentrée : c'est le grand retour de la combinaison… et il y en a pour tout les goûts !
Version salopette de travailleur extra large, on la porte comme sur le défilé Anna Sui, en la détournant et en l'accessoirisant très chic, voir un peu clinquant. On joue les contrastes de matières : mat/brillant, fourrure/sky...
Cependant l'innovation de cet hiver c'est la combinaison de pilote de F1. Les designers ont fait un effort et nous en ont livré des modèles pointus dignes d'être portés à la ville. C'est sûrement la seule occasion de porter du skinny cet hiver, car la combi de pilote joue le volume blousant sur le buste et non sur le bas. Alors on en profite ! On aime la carrure faussement masculine de ces combinaisons, alliée à un cintrage digne de Catwoman. On adore les propositions de Diesel en la matière…
Il ne serait pas étonnant de croiser quelques salopettes moirées sur les tapis rouges de 2008. Max Mara en a en effet conçu certaines à l'image des plus belles robes du soir. En observant ces dernières, on comprend que la saison à venir nous réserve bien des surprises… Les codes se floutent, les usuels du quotidien revêtent un plumage doré et les micros robes lamées, jusqu'alors réservées aux sunlights nocturnes, prennent leurs quartiers de jour… Petite déception chez Stella McCartney qui ne trouve pas la limite entre conceptuel et esthétique.
Pantalons : du large, du droit et des nouvelles longueurs
On nous l'a dit et répété : le large c'est pour cet hiver. De nombreuses impatientes n'ont d'ailleurs pas attendu et se sont déjà pourvues de quelques jolies pièces XXL. Pour celles qui hésitent encore, on le confirme : le pantalon 2008 est large.
Très large, drapé sur la jambe, taille haute chez Ungaro ou porté sur les hanches chez Chaïken ou DKNY. On le traite de deux façons : en total look glamour, satin, noeuds, cheveux lâchés et compagnie, c'est la version hype du costume de l'automne. Ou on le fait devenir synonyme de désinvolture version gavroche et titi parisien. Dans ce cas-là, on le prend en drap de laine, style pantalon à chevrons de nos aïeuls, il devient loose sur nos hanches et s'accessoirise à merveille d'un béret, de longs gants en cuir et d'un top près du corps.
À noter la tendance tailoring qui sévit sur les catwalks, le pantalon droit, strict et taille haute revient en force. La plupart du temps il est de teinte sobre : prune, ivoire ou anthracite. Il confère à la silhouette féminine une certaine rigidité qui peut devenir sexy si elle élaborée avec soin, cheveux tirés, chemisier de bonne coupe, rouge à lèvres suggestif, le tout Marc Jacobs, bien sûr… Ce look reste néanmoins hasardeux, il ne tolèrera pas le moindre bourrelet, et peut mettre du plomb dans l'aile à celles qui ont dépassé la trentaine.
Le pantalon de cet hiver découvre également une nouvelle longueur : celle du mi-mollet, un peu à la Tintin au Congo. La meilleure illustration est celle qu'on trouve chez d'Isabel Marant, qui d'ailleurs résume à elle seule le look à adopter cet hiver, vous savez cette élégance romantique mi-parisienne mi-slave, qui mixe à perfection les nouveaux volumes en vogue…
La baby doll cède la place à la robe housse
La baby doll, la vraie, celle qui, de forme trapèze ou empire, a séduit la terre entière de Los Angeles à Tokyo en passant par Paris, se fait plus discrète et laisse la place à la vedette de cette saison : la robe housse.
De coupe boule ou rectangulaire, elle est l'un des symptômes de cette nouvelle élégance qui rime avec suggestion et contraste. Plus les volumes sont présents, plus les jambes en deviennent vertigineuses. On quitte le trop court qui a parfois été fatal à la baby doll, on adopte une longueur à mi-chemin entre le genou et la cuisse.
Collants opaques ou chaussettes montantes, voire les deux, permettent d'éviter tout équivoque et légitimisent les matières les plus légères. La robe housse semble être la pièce du « sans-faute ». De Pringle of Scotland, version Jacky Onassis à l'imprimé liberty d'Ungaro et au drap de lin d'Isabel Marant, on ne trouve rien à redire, sauf qu'on les veut toutes…
Des robes, encore des robes...
Si la baby doll recule et que la robe housse marque son territoire, de multiples micro robes ont éclot sur les podiums.
À l'aube de la saison automne-hiver 2007-2008, elles semblent être le terrain d'expression favori des stylistes. Ils y testent leurs concepts, s'y livrent à de multiples effets matières. Plus la robe est courte, plus elle est chargée. Sophia Kokosalaki en fait un véritable bijou de soie moirée et plissée. Christopher Kane, la coqueluche londonienne, y travaille ses origamis de cuir et de velours. Derek Lam modernise le drapé made in US et Giles la saupoudre d'onirisme…
On se glissera dans celle qu'on préfère, si on parvient à les départager, mais ce qui est sûr c'est que la robe est indispensable, incontournable pour respecter le dress code de cet hiver. On la porte de jour et plus elle est travaillée, mieux c'est !
Vestes et boléros
Les vestes il y en a toutes les saisons, mais trouver des vestes désirables au point d'en rêver la nuit (à part celles d'Hedi Slimane), ça ne nous était jamais arrivé !
Nicolas Ghesquière a pourtant réussi. À coup de cintrage parfait, de longueur de manches inespérées, de boutonnages ludiques, de mini col italien ou de col cavalier asymétrique, le directeur artistique de Balenciaga fait de ses vestes les pièces maîtresses de sa collection : on ne voit qu'elles, on ne veut qu'elles…
Inutile donc de parler des autres, qui, soyons juste, peuvent être fort jolies, mais qui semblent bien fades a coté de leurs consoeurs précédemment citées. Cependant, petite mention spéciale pour les boléros d'Isabel Marant qui, de fourrure ou de laine, réchaufferont les épaules les plus fashions de l'hiver…
©photo : Vogue
Par Lise Huret, le 02 juillet 2007
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