Il est certes compliqué pour les grandes enseignes de prêt-à-porter de s'inspirer de ce qui se passe sur les podiums, sans tomber dans le copier-coller, cependant l'éthique de Topshop semblait préserver la firme de toute erreur de ce genre. Ses équipes de stylisme sont ainsi réputées pour aller chercher leur inspiration aux quatre coins du monde : dans la rue, sur la scène musicale ou même dans les vernissages avant-gardistes...
Par ailleurs, Topshop est en partenariat avec plusieurs valeurs montantes de la mode qui lui dessinent des collections exclusives. Point de vue sang neuf et idées à la pointe, la maison Topshop n'avait donc aucun souci à se faire. Alors pourquoi tomber dans la facilité du plagiat ? Car si dans un premier temps les modèles séduiront les clientes, il est quasi évident que les retombées négatives sont inéluctables...
L'objet du litige est une robe jaune poussin de la collection été de See by Chloé : on en a trouvé la copie quasi conforme sur les portants de Topshop et sur leur site de vente en ligne. Les modèles mis côte à côte sont pratiquement identiques, hormis la qualité du produit... Chloé a intenté une action en justice qu'elle a gagné : les produits ont été retirés de la vente. Cependant, plus de 70 robes avaient déjà été vendues (elles risquent de se revendre à prix d'or sur Ebay...).
Topshop n'a pas rechigné et a versé des dommages et intérêts sans néanmoins reconnaître son méfait. Il est cependant regrettable qu'une enseigne réputée et reconnue se soit abaissée au stade de la tricherie. Si les acteurs de l'industrie de la mode se "tirent dans les pattes" et ne respectent plus les règles, comment lutter contre les contrefaçons qui pleuvent des pays asiatiques et comment éduquer le consommateur ?