Lorsque, quelques heures avant leur défilé, les Proenza Schouler évoquèrent leurs principales sources d'inspiration, nombreux furent ceux qui se demandèrent comment les deux jeunes hommes allaient bien pouvoir réussir à magnifier la déco so Miami des hôtels signés Morris Lapidus, à extraire un quelconque concept fashion de la cartoonesque architecture Googie ou encore à déringardiser les intérieurs des voitures fifties...
Dès les premiers passages du défilé, on sut cependant qu'aussi insolite puisse être la recette des Proenza Schouler, celle-ci serait assurément l'une des plus savoureuses de cette semaine new-yorkaise. En se saisissant du code couleurs quelque peu hasardeux de ces influences rétro, en leur injectant une énergie années 40 puis en les déclinant dans des matières à la saveur artisanale, les créateurs sont en effet parvenu à donner naissance à de captivantes silhouettes, à la fois urbaines, sexy et sophistiquées.
Sur le podium, les vestes forties boutonnées haut se voient ainsi insuffler un twist décadent (par le biais de rayures tigrées et d'ondulations Googie), les jupes A une dégaine boho chic (via un savant mélange entre raphia finement tissé et audacieux mix de coloris), tandis que les drapés propres aux belles de l'avant-guerre gagnent en fraîcheur au contact de quelques imprimés hawaïens revisités.
On note également la présence d'étonnants chandails graphiques, d'aguicheurs dos nu ainsi que d'insolentes jupes et autres robes cousues de peau d'anguille. Sans parler de l'extrême sexyness des silhouettes, tantôt exhaustives (lorsque celles-ci s'approprient micro shorts et robes trikini), tantôt plus subtiles (quand les jupes crayon se mettent à se déboutonner haut sur la cuisse ou à se porter taille basse, simplement posées sur un corset finement rétro), qui vient transcender la nature un brin passéiste de certains looks de saison.
On salue au passage le nouveau souffle apporté à la tendance printemps/été 2012 consistant à mixer tous azimuts coloris et imprimés. Il est vrai que les combinaisons inattendues de la griffe se révèlent bien plus novatrices, enthousiasmantes et inspirantes que celles entrevues cette semaine : jamais le duo jaune/orange ne sera ainsi apparu aussi seyant que sur cette silhouette forties Honolulu...
Et s'il nous faudra certainement un peu de temps avant d'apprécier à leur juste valeur les sandales compensées et autres chaînettes kitschissimes, les lunettes Batman du show se révèlent quant à elles immédiatement désirables...
Par Lise Huret, le 16 septembre 2011
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Quand les designers veulent faire "edgy", mixer les matières et tout le Blablabla, ils priment le spectaculaire et l'innovation à la portabilité. Or là, tout concorde parfaitement. Les silhouettes sont très simples et body conscious mais l'innovation y est. J'aime beaucoup le côté Lady Like mixé avec des silhouettes plus modernes. Toutes les pièces sont bankable et je veux tout porter.
Encore un HIT pour PS: BRAVO LES PETITS!!
Ça parait fou mais je pense qu'il seraient bien pour Vuitton!