Telle une métaphore filée, le champ lexical de ce maillon essentiel de la biodiversité se voit ainsi exploité tout au long du show sur une tonalité érotique aussi conceptuelle que sensuelle, du chapeau d'apiculteur dramatiquement glamour aux alvéoles des ruches inspirant résilles et jacquards nid d'abeilles, en passant les volumes taille de guêpes et les brassées de fleurs nourricières indispensables à la survie de ces hyménoptères. Le résultat se révèle alors aussi sensuel que spectaculaire, avec ce qu'il faut de portabilité pour ne pas apparaître totalement déconnecté de la réalité.
Et si l'on regrette l'aspect déjà vu des torsions de mousselines ainsi que la dégaine un brin trop littérale des crinolines "cages", difficile de résister à la sensualité XVIe siècle des robes - rouge coquelicot ou jaune jonquille - précédant le final du show, ainsi qu'à l'extravagante poésie des derniers passages. Il est vrai qu'entre jupons fleuris amplissimes et corsets "bondage" en écailles de tortue, les inaccessibles robes de bal clôturèrent idéalement un défilé maîtrisé de bout en bout par Sarah Burton. Seul regret : l'absence de cette sublime fragilité créatrice qui fit de Lee Alexander une légende...
Par Lise Huret, le 03 octobre 2012
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Je regrette juste le fond mouvant kitsch qui n'ajoute vraiment rien (voire qui gâche un peu).
Bref félicitations à Sarah Burton et aux couturiers qui ont travaillé jusqu'à la dernière minute. ;)