Au fil des passages, le sequin gagne en sophistication en s'associant aux denses lainages de robe-pulls Bar à la coquetterie futuriste (voir ici et là), mais aussi en venant doper la nature basique de pulls-overs à col roulé. Des pulls chatoyants qui, une fois glissés sous des robes en fourrure luxueuse, composent d'insolents mix and match de textures.
Ajoutez à cela quelques robes du soir en peau de sirène recouvertes de chaste jersey liquide (permettant de patiner l'éclat de leurs écailles disco), une poignée de pièces en tricot mêlant sequins et motifs alpins ainsi que des sous-pulls sixties esprit Paco Rabanne venant dérider gris souris et bleu officier et vous obtiendrez une collection fusionnant intelligemment créativité et dimension commerciale. Et si l'idée de traiter en mode boule à facettes des pièces à l'ADN plus pragmatique que festif n'est pas vraiment nouvelle (cf. Atto Resort 2014), elle n'en confère pas moins à cette collection une dimension inspirante, voire excitante. Rien de plus efficace en effet que de voir des basiques twistés par une matière insolente (on se souvient notamment du succès des marinières à sequins Balmain et des modèles en fourrure Marc Jacobs).
Dans ce contexte, nul doute que les paillettes Dior se verront plébiscités aussi bien par les Diorettes officielles que sont Marion Cotillard et Jennifer Lawrence que par les rédactrices de mode et les clientes de la maison parisienne, qui apprécieront la déclinaison prêt-à-porter de ce gimmick cocktail. Sans parler de la très probable appropriation du travail de Raf Simons par les enseignes fast fashion, qui permettra à la modeuse lambda de s'essayer au sequin urbain.
Dans la pratique, celle-ci ne devra pas hésiter à s'inspirer des duos scintillants/mats proposés par Raf Simons en optant pour le trio sous-pull noir brillant/robe chasuble ardoise mat/bottes réglisse, pour le duo sous pull argenté/cardigan café ou encore pour le mix robe trapèze bleu marine irisé/ample gilet kaki.
Par Lise Huret, le 16 décembre 2014
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