Vendredi 17 juillet
17h : Nous filons avec Charles au jardin du Luxembourg. J'aime en franchir les grilles, avancer sous les arbres immenses, contempler la lumière qui perce leurs feuillages. J'ai à chaque fois l'impression de pénétrer dans une bulle intemporelle (c'était le terrain de jeu favori de mon père lorsqu'il était enfant). Cette fois-ci, un tournage a lieu à quelques mètres de l'Orangerie. Que j'aime surprendre ce genre de moment ! J'ai l'impression d'être une petite souris qui grappille du rêve. Lorsque nous habitions à Vancouver, des séries s'y tournaient quasiment tous les jours. S'arrêter en pleine rue pour observer comédiens et figurants reprendre une scène plusieurs fois de suite avait quelque chose d'irréel...
Lundi 20 juillet
12h30 : Je retrouve Géraldine pour le déjeuner. Toujours aussi élégante avec ses boucles rousses, elle me parle avec passion du livre qu'elle est actuellement en train de dévorer : "L'âge de la multitude". Un ouvrage qui explique et dissèque les nouvelles problématiques liées à l'explosion du numérique. Elle est surprise que Julien ne l'ait pas lu. Renseignement pris auprès de l'intéressé, il se trouve qu'il connaît très bien l'un des auteurs et me confirme que cela doit être passionnant. Il n'en fallait pas plus pour me convaincre d'en télécharger la version Kindle...
Vendredi 24 juillet
18h : Je croise deux jeunes filles sortant de la salle de sport. Toutes les deux en brassière, l'une montre à l'autre ses côtes bien visibles et lui lance toute fière : "Tu as vu, je peux les compter maintenant !". Lorsque l'on est dans la course à la minceur, il arrive souvent que l'on perde de vue ce qui est sain/beau/normal. Je suis tellement soulagée de ne plus être prisonnière de cette spirale infernale !
Mardi 28 juillet
15h : Dans la vitrine du multimarques Wild, un short boyfriend noir délavé attire mon attention. Il est comme j'aime : assez long sur la cuisse et pas trop taille basse. La collection printemps/été étant soldée à -50%, je me dis que cela vaut le coup d'aller jeter un oeil. Il s'avère que c'est un Current/Elliott, une marque dont j'adore les produits, mais qui se révèle souvent hors de prix. Une fois enfilé, je ne peux que me rendre à l'évidence : il est parfait, pas trop large et bien ajusté au niveau de la taille, tout en donnant l'impression d'être un peu grand. Je regarde l'étiquette : même soldé il reste cher. Je me dis cependant qu'il s'agit d'un bon investissement, car le short en jean fait partie de ces basiques que j'ai tendance à user jusqu'à la corde…
Mercredi 29 juillet
15h : J'entre dans le cabinet d'un phlébologue conseillé par une amie. J'ai tant de questions à lui poser ! J'en ai notamment une qui me trotte dans la tête depuis un moment : cela fait maintenant 3 semaines que je n'ai pas couru à cause de mon mal de dent (depuis 10 ans, je cours entre 45 et 60 minutes 6 jours par semaine), or il se trouve que mes jambes - mollet/genou/cuisse - qui sont toujours un peu gonflées ont littéralement dégonflé depuis mon arrêt de la course. Sa réponse est sans équivoque : "Ce n'est pas du tout étonnant, les personnes comme vous qui ont un mauvais retour veineux doivent éviter les sports à impacts, cela accentue le problème". Je suis stupéfaite : moi qui ais toujours cru que la course me faisait du bien et qu'elle était bonne pour l'allure de mes jambes, je réalise soudainement que j'ai eu faux sur toute la ligne. Le médecin me conseille la piscine, idéale selon lui car l'eau a un effet drainant sur tout le corps. Ne plus courir… Rien que d'y penser, cela me fait bizarre : mes joggings matinaux structurent tellement mes journées ! Et la piscine ? Celle près de chez moi ne rouvre qu'en octobre… Affaire à suivre.
Jeudi 30 juillet
5h : Charles réclame son biberon du matin. Après m'être levée pour lui préparer, je n'ai plus sommeil. Alors qu'il se rendort paisiblement, j'enfile un pull, chausse mes baskets et descends me promener dans le quartier. Quelle paix, quel silence… j'ai l'impression d'être dans une église à ciel ouvert. Après de longues minutes où je me perds dans mes pensées, mes pas me mènent sur la place Saint-Sulpice, totalement déserte. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté, que je m'aventure dans un décor de cinéma. Le rugissement d'une moto brise la magie de l'instant et me renvoie à la réalité : il est temps de rentrer.
13h : En mission pour ma petite soeur (qui débarque à Paris à la rentrée), je pénètre au sein d'un hall d'immeuble art déco du 8e arrondissement, où je retrouve l'agent immobilier devant me faire visiter une chambre de bonne. Nous traversons le bâtiment et arrivons dans une sublime cour où je découvre d'impressionnants vitraux grimpant le long d'une immense cage d'escaliers. Je ne peux m'empêcher d'avoir le vertige en pensant à tous les trésors qui se cachent derrière les porches des immeubles parisiens...
Vendredi 31 juillet
11h : Quelqu'un sonne à la porte : c'est mon père venu exprès du Massif Central pour me souhaiter un joyeux anniversaire…
Par Lise Huret, le 31 juillet 2015
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