Fashion week de New York automne/hiver 2024-2025 : le debrief

La version tricot des knickerbockers ne parvient pas à séduire (Altuzarra).
Le bonnet toque ne parvient pas à rivaliser avec l'élégance des modèles Saint Laurent (Altuzarra).
Le mix jupe longue mi-mollet/bottes non moulantes continue de parasiter l'allure générale de la silhouette (Altuzarra - voir ici et là).
Le dos nu confirme son statut de "game changer" des robes de soirée (Altuzarra - voir ici et là).
Le duffle-coat confirme son retour sur le devant de la scène (Altuzarra).
Le pantalon d'équitation non revisité tente de profiter de la mouvance "sport chic" du moment pour s'imposer comme le nouveau slim (Altuzarra).
S'inspirer de Marc Jacobs n'a jamais été aussi dans l'air du temps (Marc Jacobs 2008, Altuzarra).
Si caster uniquement des femmes de plus de 40 ans est bienvenu, leur faire porter des vêtements les mettant en valeur serait également une bonne idée (Batsheva - voir ici et là).
Contrairement à ce que certains pourraient penser, reprendre un gimmick ayant rencontré un certain succès chez un concurrent n'est pas nécessairement gage de réussite. Le duo sweat/blazer vu chez Miu Miu en 2023 a ainsi beau sembler "simple" sur le papier, son caractère unique et infiniment désirable s'explique en réalité avant tout par la présence de nombreux détails (de la matière du sweat aux jeux de teintes, en passant par la coupe du blazer). Des détails que l'on ne retrouve malheureusement pas chez Coach...
Le version prêt-à-porter du style grunge "vivienne westwoodien" laisse de marbre (Coach). Marron, caramel et jaune pâle font toujours bon ménage (Coach).
Traiter son sac à main comme un sac à dos à part entière en lui suspendant les choses ne pouvant y rentrer semble avoir le vent en poupe (Coach).
Tailler ses robes du soir dans les pelages des ours en peluche délaissés par ses enfants devenus trop grands pourrait devenir une bonne manière de les recycler (ou pas) (Gabriela Hearst).
Difficile de savoir si l'on adore ou non les pull-overs "camisole de force" ultra douillets de Jason Wu… (voir ici et là)
Le port de la broche se libère désormais des contraintes traditionnelles (Jason Wu).
Après Marc Jacobs et Demna Gvasalia, c'est aujourd'hui au tour de la griffe Khaite de jouer avec l'esthétique "sac poubelle"…
Bleu nuit et orange sont décidément faits pour vivre ensemble (Khaite).
Le duo marcel/jupe posée sur les hanches reste une valeur sûre (Michael Kors).
Réveiller un camaïeu de teintes ultra sages via un télescopage de textures audacieux n'est certes pas nouveau, mais reste toujours aussi efficace (Michael Kors).
À l'instar de Coach, Michael Kors échoue lui aussi à reproduire la magie du duo sweat à capuche/blazer Miu Miu. Autrefois déconseillée, l'association du noir et du bleu marine est désormais autorisée, à condition toutefois de jouer sur les textures pour en garantir l'harmonie. Il est regrettable que Jack McCollough et Lazaro Hernandez n'aient semblé saisir ce principe que par intermittence (Proenza Schouler - voir ici et là).
Trouver un nouveau concept est une chose, parvenir à en livrer une version aboutie en est une autre… (Proenza Schouler - voir ici et là)
Le travail de déconstruction de Chitose Abe chez Sacai (voir ici et là) semble avoir inspiré Rag & Bone.
Les soeurs Olsen connaissent leurs classiques, comme nous le prouve cette réinterprétation de ce coupe-vent Céline A/H 2016.
En ne parvenant pas à équilibrer correctement certaines de ses silhouettes, Tommy Hilfiger amoindrit considérablement leur portée (voir ici, ici et là).
Chez Rag & Bone, les santiags à bouts carrés participent à un cadavre exquis qui ne manque pas d'attrait, entre jupe plissé mi-longue et gilet esprit montagne (voir ici).
Le tandem maxi écharpe rayée/pull coordonné fait mouche (Tommy Hilfiger).