Défilé BalenciagaDéfilé ValentinoDéfilé Isabel Marant

Fashion week de Paris printemps/été 2026 : le debrief #1

Secouée par un récent et intense jeu de chaises musicales, la fashion week parisienne fut le théâtre de nombreux premiers pas : Jonathan Anderson chez Dior, Pierpaolo Piccioli chez Balenciaga, Alessandro Michele chez Valentino, Jack McCollough et Lazaro Hernandez chez Loewe… Des débuts en douceur laissant pour la plupart présager du meilleur.
Défilé Balenciaga
Si elle s'avère moins percutante que l'opus masculin, la première collection Dior femme signée Jonathan Anderson n'en demeure pas moins prometteuse. Le créateur de 40 ans prouve en effet qu'il ne se laisse pas intimider par le poids de l'héritage Dior en nous en livrant une lecture personnelle, nourrie de sa propre grammaire stylistique (voir ici, ici et ). La partition est encore hésitante (voir ici, ici et ) et l'équilibre entre audace, casualness, désirabilité immédiate et aventure cérébrale reste à affiner, mais les fondations sont là. Au final, mon envie de voir s'épanouir la femme Dior selon Jonathan Anderson n'a jamais été aussi vive : l'homme qui imagina la robe du passage 33 (voir ici et ) ne peut en effet qu'être capable du meilleur…
Faussement simple, le duo blouson légèrement oversize + mini-jupe rose layette fait mouche chez Victoria Beckham (voir ici).
Je me demande si Rick Owens, Duran Lantink et Glenn Martens ont fréquenté le même pensionnat cauchemardesque, s'ils participent à des réunions occultes dans les catacombes et s'ils mangent des oisillons morts au petit-déjeuner. Difficile en effet d'expliquer autrement la teneur de leurs collections respectives… (voir ici, ici et )
Stella McCartney nous prouve qu'il suffit de peu de choses pour transformer un "no look" en silhouette impactante (voir ici).
Heureuse de retrouver chez Loewe les créateurs Jack McCollough et Lazaro Hernandez qui, après m'avoir cruellement laissés sur ma faim lors des dernières collections Proenza Schouler, semblent avoir récemment ingurgité un élixir de jouvence créatif (voir ici, ici et ).
Défilé Valentino
En plaçant Pierpaolo Piccioli à la direction artistique de la maison Balenciaga, Kering mise sur la sécurité et l'excellence. Ici, ni posture ni provocation : juste une collection célébrant Cristóbal Balenciaga sans jamais le singer. Un opus sans gimmick, d'une beauté percutante et intelligente (voir ici, ici, ici, ici et ) où l'ironie cède la place à une vision fédératrice du luxe.
NB : J'ai apprécié la délicatesse du créateur qui salua le travail de ses prédécesseurs - Demna Gvasalia (voir ici et ) et Nicolas Ghesquière (voir ici et ) - à travers quelques clins d'oeil stylistiques, tout en imposant sa propre signature.
Seul bémol : l'omniprésence des longueurs cropped (voir ici et ), qui impliquent de remplacer nos visites quotidiennes à la boulangerie par un abonnement à la salle de sport.
Chez Vêtements, difficile de penser que les pleurs d'Anok Yai n'étaient pas scénarisés. Il y a en effet fort à parier que Demna ait cherché à reproduire le coup d'éclat de 2024, lorsque la mannequin avait quitté - spontanément - le podium en courant.
Isabel Marant n'est pas venue saluer à la fin du défilé de sa marque éponyme, signifiant ainsi qu'elle passe officiellement le flambeau à son associée Kim Bekker. Reste à espérer que cette dernière parviendra à insuffler une dose de nouveauté à l'ADN de la maison, sous peine de nous faire périr d'ennui… (voir ici, ici et )
Défilé Isabel Marant
S'il avait été embauché par Burberry ou Saint Laurent, Alessandro Michele aurait certainement livré la même collection que celle conçue cette saison pour Valentino. Peu importe l'ADN de la maison, peu importent les attentes de la clientèle : le créateur italien tourne en boucle, incapable de faire évoluer un style dont il semble prisonnier et qu'il recycle saison après saison (voir ici, ici et ).
Délaissant ses chères seventies au profit des fifties (voire des sixties), la femme Chloé s'offre une nouvelle garde-robe plus joyeuse et insouciante qu'à l'accoutumée (voir ici, ici et ). Et si tout n'est pas parfaitement dosé, la démarche mérite néanmoins d'être saluée.
Le sarouel sera certainement Le pantalon du printemps prochain… (Balmain, Louis Vuitton)
Chez Céline, Michael Rider nous envoie deux messages simples : le skinny n'est pas mort, et il est temps d'écumer les friperies à la recherche de foulards 120x120cm (voir ici et ).
Chez Tom Ford, ce sont les looks "homme" qui se révèlent les plus désirables (voir ici et ).
Par Lise Huret, le 06 octobre 2025
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