Tom Foooord, ça faisait longtemps ! Car après son départ de Gucci, le demi-dieu de la mode avait tiré sa révérence et s'était retiré au fin fond du nouveau Mexique… Dépression, remise en question, séance de psy et introspection ont rendu celui qui avait bouleversé le monde de la mode plus proche de l'essence de son métier.
Il prône désormais le désir et le plaisir de créer… et se méfie de la pression qui pourrait revenir avec le succès… Reprenons les faits : en 2004 Tom Ford est au sommet de sa gloire après 10 ans à la direction artistique de la maison Gucci, il est parvenu à hisser cette griffe au zénith du glamour et à transformer son chiffre d'affaires en une succession de milliards de dollars…
Cependant, l'homme public a beau séduire les fashionatas des quatre coins du monde et l'ensemble des stars qui se damneraient pour porter ses créations sur le tapis rouge, il n'est en pas moins un personnage extrêmement dirigiste, voire interventionniste. Chez Gucci, il veut tout voir, tout faire, tout choisir, tout valider, du packaging des parfums a l'agencement des boutiques et cette omniprésence n'est pas du goût de ses collaborateurs.
C'est pourquoi lorsque le groupe Pinault Printemps La Redoute rachète Gucci, la personnalité de Tom Ford ne tarde pas à faire des étincelles et devant le géant du luxe le Texan s'incline et s'efface. Son départ ébranla réellement le monde de la mode, car que l'on aime ou non son style, Tom Ford était un être hors du commun et surtout différent du stéréotype du créateur introverti et peu démonstratif.
Il faisait vibrer la mode et de chacun de ses défilés se dégageait une énergie spéciale, quasi sexuelle… Tom Ford parti, la température est redescendue et les campagnes publicitaires de Gucci ont fait moins de bruit. Tous s'attendent à le voir rebondir, à le voir à la tête d'une griffe, mais c'était sans savoir que le workaholic, le perfectionniste, le « winner » qu'était Tom Ford vivrait très mal la défaite.
Il se retire et se retrouve face à lui-même dans le calme, loin des sunlights et de la pression médiatique… chose qui ne lui était pas arrivée depuis des années. Il n'avait pas prévu cet arrêt brutal, mais il finit par le considérer comme bénéfique et l'exploite pour se recentrer. Une psychanalyse va lui permettre de relativiser son désir de compétition et de mettre en valeur le plaisir que l'on peut éprouver à créer.
Plaisir qu'il n'éprouvait pas en tant que styliste tellement l'obsession d'être le meilleur était présente. Et c'est un nouveau départ, il retourne à ses envies premières : le cinéma. Il crée sa boîte de production, eh oui on ne change pas un homme en une séance de divan. Tom Ford veut encore et toujours avoir le dernier mot, le « final cut » et c'est pourquoi il ne se voit pas être dirigé, il veut monter ses projets et les faire à son idée.
Cependant, le timing du monde du cinéma ne comble pas cet hyperactif. De plus, il réalise que son aura au sein de la sphère mode n'est pas éternelle et que le zapping et le turn over l'auront bientôt complètement effacé des mémoires… Il n'en faut pas plus pour qu'il contacte son ancien ami et associé : Domenico De Sole. A eux deux, ils créent la griffe Tom Ford.
Tom Ford finance entièrement le projet, ainsi il garde l'entière commande de son bateau. Sous sa griffe, il fera du costume pour homme, un vestiaire fort en testostérone, qui lui convient à merveille. Il vient d'ailleurs, en avril dernier, d'ouvrir sa boutique à New York, dont l'inauguration a rassemblé les fidèles de Tom Ford : Liv Tyler, Anna Wintour, Gwyneth Paltrow, Naomi Watts et Julianne Moore.
Il s'est associé également à Estée Lauder pour lancer une gamme de cosmétiques et de parfums, et collabore avec le groupe italien Marcolin. Le fruit de leurs efforts communs ? Une série de lunettes ultra-chic parsemées de microns d'or, aux formes furieusement modernes et aux verres savamment ciselés.
Il n'en fallait pas moins pour que la planète fashion soit en ébullition, car ce qui a fait en partie le succès passé de Tom Ford c'est le plébiscite sans équivoque d'un parterre de stars tout plus prestigieuses les unes que les autres… Et si le King de la mode ne s'est pas encore décidé à dessiner de nouveau pour les femmes, il leur offre la quintessence du luxe dans ses lunettes reconnaissables, sensuelles et glamour à souhait…
Que ce soit Kate Moss, Angelina Jolie ou Jennifer Aniston, elles les ont toutes adoptées, lesdites lunettes sont désormais indisponibles… Si vous voulez néanmoins fêter dignement le retour de Tom, vous pouvez vous inscrire sur la liste d'attente qui ne cesse de s'allonger !
Par Lise Huret, le 15 juin 2007
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Parce que trouver Chanel dans absolument toutes les boutiques (luxe, haut de gamme, créateur, généraliste, discount et hard-discount), ce n'est pas un peu écorné l'image de la marque? Pour moi Chanel représente la haute-couture, l'élégance, le luxe, l'exclusivité, et la débauche du double C entrelacé chez tous les opticiens me gêne un peu. Pour un moi, il y a un réel problème de positionnement. Je dis Chanel, mais c'est valable pour Dior, Gucci, Prada, Versace etc. (De toute façon, tout cela appartient à la meme boite, alors...)
Pour en revenir à la collection Tom Ford, c'est très bien qu'il y ait un minimum de controle au niveau de la distribution. Petite précision, chez les opticiens qui distribuent la griffe, pas de rupture de stock à ma connaissance. J'en ai vu ici par exemple: www.lesplusbelleslunettes...