Chez DKNY, le mode d'emploi est simple à décrypter : on ose les micro longueurs, à condition d'habiller les jambes de manière ludique, afin de casser la sexyness premier degré de certaines tenues. Les collants de couleur sont alors parfaits pour dédramatiser talons hauts et trench ciré (on les porte donc dès que notre reflet dans la glace s'avère être un peu trop sérieux). Par ailleurs, on évite de les associer à d'autres teintes fortes. Enfin, pour que la silhouette fonctionne, ils doivent se marier à des atours élégants (loin du sportswear) ou à une pièce forte de couleur neutre.
Avec les collants de dentelle Chanel, on touche à un point sensible de la rentrée. En effet, si ces derniers peuvent transposer un look dans les hautes sphères de la maîtrise mode, ils peuvent également s'avérer rédhibitoires sur certaines d'entre nous. Autrement dit, ils ont beau être ultra désirables, rares seront celles qui pourront les enfiler. Tout d'abord, ils sont réservés à celles qui ont dépassé le lycée : on ne se la joue pas femme fatale lorsque l'on risque de filer ses collants sur les bancs du cours de philo'… Ensuite, que toutes celles qui ne possèdent pas des jambes fines et élancées s'abstiennent, afin d'éviter de sombrer dans la vulgarité. Enfin, si l'on rempli les critères requis, on s'imprègne de la silhouette Chanel qui recèle les points forts du dress code dentelle : on ne les porte qu'avec des atours chics (de préférence monochrome), on évite les coupes alambiquées pseudo glamour et on leur préfère de l'intemporel classique ou de la pièce conceptuelle à la Martin Margiela.
Si votre vie pétille quelque soit la couleur du ciel et que vous croquez à pleines dents vos 24 heures quotidiennes, le dress code Sonia Rykiel 2009 est conçu pour vous. Ce dernier envoie valser toutes nos règles en matière de "do and don't", mixant sans retenue les rayures si chères à la créatrice. Celles-ci sont apposées sur une paire de collants que l'on associe à un pull-over joyeusement arc-en-ciel, le tout surmonté d'un chapeau melon un brin trop grand. La silhouette se veut fantaisie à outrance, conservant néanmoins une allure citadine, 100% parisienne, parfaite pour les jeunes filles en fleurs pressées de trouver une alternative au traditionnel ensemble converses/slim/blouse…
Chez D&G, on nous propose des ensembles tartan so Elisabeth II. Aussi old fashion qu'il puisse paraître, le total look peut ici s'avérer - pour une fois - intéressant. En effet, si l'on parvient à mixer l'opacité des collants écossais à des matières fluides et légères, il se peut que le carreau sur carreau fonctionne. Pour cela, il faut que le port de tête soit haut, et que l'on assume pleinement une tenue sortant des sentiers battus de la branchitude. Pour les couleurs, on s'inspire du duo italien, à savoir vif sur la jambe et passé pour le reste.
Sur le thème du lycra version 2009, reste le cas plus ou moins épineux des collants filés d'Alexander Wang : comment prouver à la face du monde (ou tout du moins à celle du passant dubitatif) qu'il s'agit d'un effet de mode et que nous ne sommes pas une souillon incapable de tenir une journée sans achever sa paire de Dim ? Il n'existe malheureusement pas de solution miracle, même si quelques petites précautions peuvent s'avérer utiles : on file ses collants des deux côtés, on n'hésite pas à forcer le trait sur une des jambes et on les réchauffe par une paire de chaussettes montantes à faire froncer sur le mollet…
©photo : Vogue
Par Lise Huret, le 30 juillet 2008
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