C'est une nouvelle fois la belle de Jérôme Dreyfuss qui, avec son petit supplément d'âme légendaire, est parvenue à nous proposer une pléthore de pièces fortes et de silhouette phares, le tout sans avoir l'air d'y toucher. Loin de la surenchère ou de l'exercice de style conceptuel, les créations d'Isabel Marant se gardent de rivaliser avec les autres podiums.
Elles s'adressent en effet en priorité non pas à la presse ou à des riches clientes en provenance des Émirats, mais bien plus à une amoureuse de la vie à la fois romantique et citadine, en recherche d'un dress code justement bohême et finement actuel. C'est ainsi que chaque saison, on peut être certaine de pouvoir piocher parmi ses collections des détails ou des pièces fortes qui nous permettront d'accéder au statut de fleur de bitume hautement branchée.
L'hiver dernier ce fut la parka, tandis que cette année (entre les carreaux et les gilets épaulés) ce sont les leggings en laine un peu flous qui font saliver les fashionistas. À porter un peu larges (pour souligner la finesse des jambes) ou bien ajustés, ces derniers semblent être le meilleur corollaire à la vague de tartans déferlant sur nos garde-robes automnales.
À en croire les silhouettes aperçues lors du défilé, nous pourrions même les porter en guise de slim… Cependant, dans la réalité, à moins d'être dotée d'une paire de gambettes à la Angela Lindvall, on préférera associer les leggings en laine à une longue liquette, à une micro robe en lourde cotonnade, à un bermuda destroy ou à une petite chose en cuir…
La question désormais est de savoir où se procurer ce laissez-passer hype, d'ores et déjà plébiscité par la crème des girls de Face Hunter. Il y a bien sûr ceux de chez Isabel Marant, mais il faudra mettre le prix (pas moins de 140 euros) pour recouvrir nos guibolles de sa douce laine trendy…
Pour toutes celles n'ayant guère l'envie - ni le budget - pour des folies Marantiennes, nous n'aurons pas de mal à en trouver pour une poignée d'euros, d'autres ayant également senti le potentiel du legging lainé… Direction Bleuforêt, American Vintage ou Maje, mais aussi Kiabi qui, en dépit d'être le moins glamour, nous permettra d'être dans le vent pour 6 petits euros…
©photo : Vogue
Par Lise Huret, le 25 août 2008
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