Alors que les modeuses jonglent facilement avec le nom de leurs tops modèles préférées (sachant parfaitement qui de Jourdan Dunn ou d'Agyness Deyn fut sacrée meilleure mannequin de l'année), il en va tout autrement lorsqu'il s'agit de citer le prénom d'un modèle masculin.
Il faut dire que ces derniers n'ont jusqu'à présent pas bénéficié d'une grande médiatisation : outre Jethro Cave et ses frasques légendaires, rares sont ceux qui, au-delà des fashion weeks homme, connaissent leur quart d'heure de célébrité. Cela n'a pourtant pas empêché le petit monde de la mode de tomber en pâmoison devant un nouveau venu : Baptiste Giabiconi. Encore inconnu il y a un an, ce jeune marseillais pointe désormais en tête de liste du classement du site Models.com...
Pourtant, Baptiste Giabiconi ne se prédestinait pas à une carrière de mannequin. Issu d'une famille modeste du sud, le jeune homme quitte l'école à 16 ans et devient ouvrier dans l'aéronautique. Il mène alors une vie simple, rythmée par le travail et les séances de musculation.
C'est au détour d'un couloir de son club de gym que son destin va prendre un chemin inattendu : charmée par le jeune homme, une femme lui conseille de faire des photos et le dirige vers un photographe marseillais. Giabiconi se constitue alors un book et s'en va rapidement démarcher l'agence parisienne Marilyn. Celle-ci apprécie le physique de ce garçon aux airs de séducteur italien et l'incorpore immédiatement dans ses fichiers.
S'en suit alors une succession de castings : le fringant Baptiste défile, pose, mais ne défraye toujours pas la chronique. Il faudra attendre juin 2008 pour que Karl Lagerfeld repère le jeune homme - dans un magazine milanais - et lui demande de venir faire un test photo.
À partir de cet instant, le Kaiser décide de ne plus se séparer de sa nouvelle coqueluche. Il shoote Baptiste pour Numéro, pour les campagnes de sa ligne K, en fait le Ken idéal lors des shootings célébrant l'anniversaire de Barbie, lorsqu'il ne le fait pas poser pour quelques photos artistiques...
Entre l'ouvrier à la belle gueule et l'homme au catogan se tisse alors une amitié improbable basée sur la fascination, l'un étant subjugué par le monde qui s'offre à lui et l'autre hypnotisé par le concept de la jeunesse. Dès lors, les deux hommes ne se quittent plus : Baptiste apparaît régulièrement aux côtés de Karl, quelque que soit l'endroit du globe où se trouve ce dernier.
Lorsqu'ils ne sont pas à Venise pour le travail, ils mènent à Paris une drôle de routine, le DA de Chanel réclamant très souvent la présence de son poulain. Aux dires de celui-ci, l'emploi du temps d'une journée se déroule ainsi : ils se retrouvent vers 15h pour déjeuner, puis s'en vont chez Chanel où chacun vaque à ses occupations. Ils dînent ensuite vers 21h, puis sortent boire un verre ou vont voir un film...
Comme souvent avec ses protégés, Karl se montre plus que généreux et offre sans compter, créant des liens dorés enchaînant corps et âme ceux qui succombent à sa prodigalité extrême.
Lagerfeld a ainsi créé de toutes pièces - il suffit de voir certaines photos de Baptiste en 2007 pour juger du relooking effectué par Karl - le nouveau dieu grec à la mode. Il considère d'ailleurs que son chouchou incarne la nouvelle classe montante des mannequins, dont la beauté évidente rassure. Il le compare notamment à Gisele Bündchen, célébrant son corps athlétique, aussi beau habillé que nu.
Espérons juste que Karl ne se lassera pas trop vite de son nouveau jouet, afin que Baptiste Giabiconi puisse continuer à savourer ce conte de fées moderne aux allures de fashion idylle...
Par Lise Huret, le 31 août 2009
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enfin je vois le blog, je vois des hommes, mais trop vieux !
comprends pas.