Lors du défilé Marc Jacobs automne/hiver 2010-2011, les mannequins eurent l'air bien plus réelles qu'à l'accoutumée. Il faut dire que ces dernières - pour certaines dénichées dans la rue quelques jours auparavant - devaient servir le propos de la collection, à savoir proposer des vêtements classiques pour des filles "normales". Dans ce contexte, le physique piquant mais néanmoins passe-partout de Tati Cotliar ne pouvait que faire mouche...
Avec ses 1m79, ses fines attaches et son air de chanteuse de rock, Tati Cotliar a bénéficié d'une mise en lumière inespérée pour une jeune débutante. 18 mois plus tôt, celle-ci terminait en effet tranquillement sa scolarité à Buenos Aires...
Pour la post-adolescente, tout commence lors de la fashion week d'Argentine (où elle n'est alors que simple spectatrice), lorsqu'un talent scout de l'agence Select Model la repère et lui propose de faire des photos. Tatiana s'avère alors photogénique, à l'aise devant l'objectif et détentrice d'un certain magnétisme charmeur. Peu de temps après, elle choisit néanmoins une autre structure pour appréhender le monde du mannequinat et entre chez Next.
C'est à partir de ce moment que Tati Cotliar réalise ce qu'être mannequin signifie réellement : voyages, concurrence, shows... tout arrive très vite et en même temps, d'autant plus que le succès est rapidement au rendez-vous.
En septembre 2009, elle défile ainsi chez Rodarte, avant de clôturer la présentation de Vivienne Westwood main dans la main avec la créatrice - c'est d'ailleurs elle qui incarnera l'image de la griffe londonienne pour l'année 2010. On se demande alors qui est cette nouvelle venue adoubée par lady Westwood...
Quelques mois plus tard, lorsqu'elle ouvre le show Marc Jacobs à New York, Tatiana Cotliar semble sur le point de devenir la nouvelle coqueluche du milieu. La saison automne/hiver 2010-2011 confirme en effet le statut de baby top de la jeune femme : elle est vue à New York et Milan chez Proenza Schouler, Tommy Hilfiger, Prada, Versace, Marni et Alberta Ferretti, apparaît à Paris chez Dries van Noten, Nina Ricci, Chanel, Valentino et Kenzo, et reçoit même le privilège de clôturer les shows Miu Miu et Ungaro.
Celle qui se destinait à des études de cinéma est ainsi passé de l'ombre à la lumière en seulement quelques mois, et ce tout en parvenant à garder la tête froide. A vrai dire, la jolie argentine - à qui son agent lui a conseillé d'arborer une "bad girl face" lors de ses premiers passages sur le catwalk - semble encore avoir du mal à prendre toute la mesure de son succès...
Il est vrai que derrière les honneurs se cache une réalité moins glamour, composée d'échecs (sur 20 castings, elle n'en décroche parfois qu'un seul), d'éloignement (elle a beau visiter les plus belles capitales du monde, Buenos Aires lui manque), de rivalités et de questionnements (comment réussir à rester soi-même et assumer ses différences ?).
Cependant, si Tati ne se voit pas comme la nouvelle "it" girl du mannequinat, cela ne l'empêche pas de savourer les rencontres suscitées par l'engouement de la profession à son égard. Elle croit ainsi rêver lorsque Vivienne Westwood - icône punk par excellence - la fait pénétrer dans son univers, se délecte de contempler Marc Jacobs en pleine séance créative et devient une élève studieuse devant les photographes de renom qui, mine de rien, lui apprennent peu à peu le métier.
En ce qui concerne sa garde-robe, la jeune femme de 19 ans n'est pas encore accro aux marques créateurs et affirme son goût pour le vintage (elle a ainsi dépensé ses premiers cachets dans les boutiques de fripes...). Elle avoue par ailleurs aimer faire évoluer son allure au gré de ses humeurs et se la jouer boyish, sexy ou rock.
Enfin, pour ce qui est de ses défauts, la belle en concède principalement deux : un manque de volume capillaire et une addiction aux Tic Tac. Qu'elle se rassure : on est prêt à parier que ces derniers ne seront pas un obstacle à son ascension vers les sommets...
Par Lise Huret, le 28 avril 2010
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