Depuis plusieurs années, Mango n'hésite pas - pour booster sa communication - à s'attacher les services de jeunes femmes plus habituées à poser pour telle ou telle maison haut de gamme que pour le prêt-à-porter mass market. Ces derniers temps, Scarlett Johansson et Kate Moss se virent ainsi attribuer de généreux cachets pour infuser à Mango un peu de leur aura hype.
Cela dit, au vu du manque chronique de fashion appeal des collections de la griffe ibérique, on pouvait jusqu'ici légitimement douter de la capacité de ces égéries - aussi bankable soient-elles - à convaincre les trendsetteuses de franchir le seuil d'un point de vente Mango...
Pour l'été 2012, Mango a cependant décidé de revoir sa copie. À l'instar des Maje, Iro et consorts (qui ont fait des podiums Isabel Marant l'une de leurs principales sources d'inspiration), c'est en effet une collection pétrie de l'ADN Marant que nous propose Mango cette saison. Pour le shooting de son lookbook, l'enseigne n'a d'ailleurs pas hésité à convoquer l'une des mannequins phares de la créatrice parisienne...
Résultat, c'est à un vestiaire bohème urbain qu'auront accès dès février les modeuses, entre pull gentiment loose aux motifs pastel amérindiens, slim coloré 7/8, micro short rose, sweat tie&dye légèrement destroyed, tee-shirt fluide aux manches roulottées, boots western et franges à gogo.
Or, si sur la toile, Mango semble avoir déjà réussi son pari (les blogueuses étant nombreuses à célébrer le côté "marantien" de cet opus estival), les pièces Mango n'en accusent pas moins un léger train de retard sur les tendances estivales 2012 : alors que l'apogée du micro short barbie pastel eut lieu l'été dernier, le slim rouge connut pour sa part son heure de gloire à l'automne 2010...
On note par ailleurs que si les boots western d'Isabel Marant font désormais figure d'intemporel, la version talons aiguilles proposée par Mango flirte quant à elle franchement avec la vulgarité. Reste cependant quelques tops qui, bien accessoirisés, réussiront peut-être à faire illusion...
Par Lise Huret, le 18 novembre 2011
Suivez-nous sur , et