Plus tard, lors des mes études de mode, ce seront les "uniformes" adoptés par certains designers qui m'interpelleront. Je me revois notamment tomber en contemplation devant les tenues monochromes du créateur Yohji Yamamoto. Sans vraiment savoir pourquoi, je me mis alors à nourrir le fantasme de trouver mon propre uniforme. Une pensée qui, à chaque fois que je m'y abîmais, me procurait un vrai sentiment de plénitude...
Aimant la mode et évoluant dans ce milieu, j'avais cependant du mal à m'expliquer ce désir d'ascétisme. Il aura ainsi fallu attendre l'article de Julien Neuville intitulé "Pourquoi Barack Obama et Mark Zuckerberg s'habillent-ils toujours pareil ?" pour que les choses s'éclairent enfin dans mon esprit : "Plus nous serons capables de circonscrire les détails de notre vie quotidienne aux réflexes de l'automatisme, plus nos facultés d'esprit supérieures seront libérées pour faire correctement leur travail".
Faire du vêtement un non-sujet, voilà ce à quoi j'aspirais. Je voulais pouvoir me glisser à l'envi dans une tenue prédéfinie qui serait tant une armure qu'un écrin et qui me conférerait l'assurance qui me manque parfois. Je rêvais d'un uniforme qui mettrait en valeur ma manière d'habiter mon corps et qui ne parasiterait pas ma gestuelle, telle la ballerine s'exerçant en collants et justaucorps noir. Dans le même temps, je ressentais le besoin de prendre mes distances avec le système dont j'analysais le rythme et les variations.
Restait cependant à définir ce fameux uniforme. Pour réussir à l'apprécier au quotidien, il fallait que ce dernier me corresponde à 100%. Or, en enfilant hier soir mon pantalon droit bleu marine un peu large, mon bracelet manchette doré, mon pull col V en cachemire (également bleu marine) et mes baskets blanches, j'eu la fugace impression que j'avais trouvé là une piste sérieuse.
Il faut dire que le mix pantalon droit bien coupé un peu large/pull grand col V tout doux/bijou doré/baskets synthétise bon nombre de mes exigences esthétiques. Je m'imagine ainsi très bien décliner ce look en gris, bleu marine, camel, tant j'aime la nonchalance piquée de féminité androgyne qui en émane. Il me suffirait par ailleurs de lui adjoindre une paire de talons et une coiffure un brin soignée pour transformer cet "uniforme" de jour en tenue de soirée...
Reste cependant un défi à relever pour pouvoir mettre à exécution mon projet d'uniformisation de ma garde-robe : réussir à mettre la main sur le pantalon de mes rêves (celui que je porte actuellement étant un Claudie Pierlot qui ne s'est pas vu réédité). Dans l'idéal, celui-ci serait large mais pas baggy, pas taille haute, parfaitement droit et coupé dans une belle matière. A suivre...
Par Lise Huret, le 05 décembre 2014
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Quelle à été ma surprise en plongeant dans la réflexion sur les petites décisions qui nous bouffent l’énergie. Un concept très intéressant qui correspond à un thème que j'ai en tête depuis quelques mois: comment réussir a meilleur gérer mon énergie pour pouvoir entamer avec sucés des projets que j'ai, ceux ci liées justement au développement de pensées et à l'écriture entre d'autres.
Et puis est venu le sentiment de me sentir tellement en phase avec ce site!