Balmain
Seul designer métis à la tête d'une maison parisienne, Olivier Rousteing choisit cette saison de célébrer la diversité : de Issa Lish à Mayowa Nicholas en passant par Muna Mahamed et Leila Nda, les belles du show offrirent à la femme Balmain une beauté plurielle des plus enthousiasmantes. Célébrant les grandes heures des années 70 et du style Saint Laurent, les toilettes se révélèrent quant à elles assez inégales.
Dior
Déclinaison prêt-à-porter de la collection haute couture, le vestiaire automne/hiver imaginé par Raf Simons se veut avant tout pragmatique. Et si manteaux - clin d'oeil à son dernier défilé Jil Sander - et vestes brillent par leur coupe impeccable et que les cuissardes en vinyle continuent de faire leur effet, difficile de suivre le créateur lorsqu'il décide de parer la femme Dior de mini robes en fourrure ou de combinaisons ultra moulantes tachetées...
Saint Laurent
Toujours plus court, toujours plus trash, toujours plus rock, la fille Saint Laurent n'en finit pas de jouer les rebelles à très fort pouvoir d'achat. Sa pièce forte de saison ? La micro robe doublée de tulle qu'elle décline sur tous les tons, du pois pin-up au léopard flashy en passant par le doré baroque et le noir goth'. Saint Laurent et H&M, même combat ?
Chanel
Après le supermarché et la manif, c'est cette fois-ci une brasserie parisienne que Karl Lagerfeld reconstitua sous les voûtes du Grand Palais. Et si le décor fut grandiose, les accessoires gadgets pile dans le thème (voir ici, ici et là) et les photos Instagram innombrables, on regrette néanmoins que les atours des belles accoudées au comptoir se soient trop souvent révélés peu flatteurs (voir ici, ici, ici et là). Aussi fleuve et inégale soit-elle, cette collection n'en apparaît pas moins au final comme un bon opus Chanel. Probablement le meilleur que Karl Lagerfeld ait proposé depuis longtemps...
Valentino
En mêlant effluves italiennes et esthétique Gustav Klimt, Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli livrèrent une collection Valentino des plus séduisantes. Au fil des passages, les petites robes ligne A brillèrent ainsi par leur simplicité épurée , le duo pull oversize/jupe ample/bottines se fit aussi sensuel que casual (voir ici, ici et là), le traitement du noir (entre reflets, transparences et matité) se révéla lumineux et les nombreuses robes longueur 7/8 offrirent une réelle portabilité au concept de "robe longue". Sans parler de la cape en cuir étroite et des toilettes aussi sublimes que longuissimes (voir ici, ici et là) qui clôturèrent le défilé. Un show captivant qui se conclut sur une note d'humour lorsque déboulèrent sur le podium Derek Zoolander et Hansel (alias Ben Stiller et Owen Wilson). Zoolander 2 ne devrait plus trop tarder...
Givenchy
Entre références à l'époque victorienne et emprunts au style des toréadors, Riccardo Tisci joue chez Givenchy une partition certes connue, mais néanmoins parfaitement exécutée, entre dextérité couture, tailoring précis et romantisme sombre, le tout saupoudré de sensualité vaudou. On note par ailleurs que les bottines ultra moulantes aux massifs talons tours s'offrent de multiples et convaincantes déclinaisons (voir ici, ici et là) et que les bijoux gothico-tribaux du show se verront proposés à la vente.
Chloé
Chez Chloé, Clare Waight Keller célèbre l'esprit bohème de la griffe parisienne en livrant un vestiaire seventies pour jeune femme romantique au caractère bien trempé. C'est en effet en mode légèrement oversize que cette dernière consomme les classiques de l'époque, de manière à leur injecter force et insolence : les cabans frôlent le sol, les mousselines vaporeuses dégoulinent le long de la silhouette, les nuisettes prennent de l'ampleur, tandis que les combishorts se déclinent en mode baggy. Et si certains de ses atours manquent un brin de subtilité (voir ici, ici, ici et là), l'ensemble n'en apparaît pas moins ravissant (voir ici, ici et là).
Louis Vuitton
Cette saison, Nicolas Ghesquière nous livre sa propre vision de la "girl next door" Louis Vuitton. Une jeune femme dont la garde-robe faussement simple (pantalon/top, jupe/blouse, ensemble en maille et tailleur sobre) se révèle riche en innovations : entre cuirs incrustés de dentelle, tricots nervurés et structurés, empiècements lingerie parfaitement maitrisés et broderies piquées de micro clous, l'audace est ici dans le détail. Ajoutez à cela d'opulents manteaux de fourrure au volume espiègle - voir ici et là - et vous obtiendrez une collection commerciale, mais néanmoins cohérente.
Vanessa Seward
Chez Vanessa Seward, tout est portable, flatteur et féminin. Et si les atours seventies imaginés pour cette première collection ne manquent pas de fashion appeal, ce sont avant tout les jeans qui attirent l'attention (voir ici et là). Ultra flatteurs pour la silhouette, ces derniers devraient faire le miel de cette toute jeune griffe.
Nina Ricci
Après avoir rendu Carven incontournable, Guillaume Henry s'est envolé chez Nina Ricci. Pour sa première saison, il y livre une collection faussement sobre, où les manteaux volontairement trop grands jouxtent des robes tee-shirts dont la casualité s'estompe au contact de paillettes et de dentelle. Et si les pantalons larges brillent par leur coupe impeccable, les nombreuses pièces à franges - voir ici et là - peinent quant à elles à convaincre.
Miu Miu
Telle une fillette biberonnée aux Vogue de sa mère et lâchée dans une boutique vintage, la jeune femme Miu Miu superpose, mixe et télescope à loisir imprimés, textures, volumes et couleurs, donnant ainsi naissance à un joyeux mélange sixties de python, faux croco acide, tacheté animalier et imprimé pied-de-coq agrandi. De belles pièces à consommer hors total look.
À noter également
Stella McCartney revisite avec brio la petite robe noire, qu'elle imagine asymétrique et faussement nonchalante.
Vivienne Westwood créa la surprise en faisant défiler l'actrice britannique Gwendoline Christie (qui n'est autre que Brienne de Torth dans la série Game of Thrones).
Entre imprimés géométriques, fluidité féminine et foulard façon Balenciaga 2007, les petites robes Sacai ont tout bon.
Si leur transparence les rend quasi importables, les toilettes "tim burtonesques" imaginées par Sarah Burton n'en demeurent pas moins subjuguantes de mélancolie romantique (voir ici et là).
Le gilet de ski seventies à col roulé zippé de chez Isabel Marant a tout du futur best-seller.
Kayne West fit quelques infidélités à Kim Kardashian.
Sasha Pivovarova fit une apparition remarquée chez Chanel. Mêlant fourrure, maille côtelée, sangles et rayures, les cols/écharpes de chez Bouchra Jarrar font mouche
Chez Maison Margiela, John Galliano marque peu à peu son territoire en livrant une collection plus John que Martin, le tout en essayant de ne pas perdre de vue la notion de prêt-à-porter (voir ici, ici, ici et là). À suivre...
Aperçue notamment sur les podiums Prada, Céline, Balenciaga, Louis Vuitton et Miu Miu, Lineisy Montero Feliz est la nouvelle mannequin à suivre.
Anna Dello Russo semble prendre très au sérieux la tendance "édredon portatif" des shows automne/hiver 2015-2016...
La veste à franges Saint Laurent séduit les modeuses.
Le duo jupe/baskets blanches offre une séduisante caution casual à la tendance seventies (voir ici et là).
Désormais blonde, Aymeline Valade troque son style streetwear contre des atours un brin plus féminins (voir ici, ici et là).
Chez Balenciaga, la robe de jour ultra chic et finement rétro se porte avec de massives chelsea boots.
Le top ultra sobre en daim se révèle parfait pour consommer la tendance seventies en toute sérénité.
Jared Leto et Kim Kardashian craquent pour le blond peroxydé.
Par Lise Huret, le 13 mars 2015
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Vuitton décolle de Jacobs et recolle avec la parisian girl.
Dior est plutôt bon.
Chanel m'indiffère.
Saint-Laurent, qui a dit maison de couture ?