Chronique #50 : L'angoisse de la valise
Si certaines adorent faire leurs valises (une façon pour elles de se sentir déjà un peu en vacances), c'est malheureusement loin d'être mon cas...
Je déteste faire mes valises. Sélectionner, trier mes vêtements afin de n'emporter que le strict minimum a généralement tendance à m'angoisser. J'ai peur d'oublier La pièce essentielle, mais aussi de m'embarrasser de trop de choses inutiles. Un sentiment désagréable qui s'est accentué au fil des ans, notamment à cause de ces articles de magazines présentant le contenu parfait de la valise de telle ou telle créatrice ou rédactrice de mode... j'en étais si loin !Quelques semaines avant de partir pour St Barth, je décidai de prendre le taureau par les cornes et d'affronter cet état de stress pré-vacances que je jugeais aussi ridicule que contre-productif. Pour ce faire, j'établis rapidement une liste de ce que je voulais emmener avec moi : un nouveau maillot de bain (étant persuadée que je ne rentrais plus dans celui acheté à Vancouver un an avant la naissance de Charles), une petite robe neuve, des shorts, des tee-shirts, des chemises, un bon roman, des sandales et une paire de baskets.
Cette liste en tête, je partis à plusieurs reprises faire les boutiques… pour systématiquement revenir bredouille (il faut dire qu'essayer des vêtements d'été sans être bronzée s'avère rarement enthousiasmant). À force de ne rien trouver à mon goût, je finis par me décider à faire l'inventaire de mes vêtements estivaux rangés depuis l'été dernier dans une valise placée tout en haut de mon armoire. Obnubilée par le fait d'acquérir de nouvelles pièces, j'en avais oublié de sonder ma garde-robe…
10 jours avant notre départ, je me mis ainsi à constituer studieusement mon paquetage "Caraïbes" :
Un short en jean destroy
Un short très court en jean bordeaux (acheté au Canada et importable à Paris)
Un short kaki pour homme (à roulotter sur la cuisse)
Une chemise d'homme bleu ciel
Ma chemise kaki
Mon bikini triangle (qui m'allait finalement encore très bien) (similaire ici)
Ma petite robe blanche Tara Jarmon (similaire ici)
Mes Birk'
Mes Stan Smith
Mon immense foulard
Des lunettes aviateur
Deux tee-shirts grand col V J.Crew
Une mini-jupe patineuse
Ajoutez à cela deux débardeurs loose - dénichés quelques jours plus tard - ainsi que ma tenue de "vol" (pantalon large bleu marine/Stan Smith blanches/marinière/sweat à capuche bordeaux/croix de mon papa) et j'étais fin prête...
Finalement, ma valise s'est une fois de plus révélée trop chargée. Avec un thermomètre descendant rarement sous les 30°C (même la nuit), je n'ai quasiment pas quitté mon maillot de bain, sur lequel j'enfilais mon micro short et un débardeur très ample et assez court. En fin de journée, en sortant de la plage, je me glissais généralement au sein d'une ample chemise masculine portée ouverte, tandis que lorsque nous allions prendre un verre, je jonglais entre le mix robe blanche/Stan Smith et le duo short kaki masculin/marcel moulant.
Avec le recul, je me dis que j'aurais certainement dû troquer mes tee-shirts contre un caftan, choisir des lunettes de soleil moins fragiles, me contenter de deux shorts et faire l'impasse sur ma chemise kaki (trop épaisse) et sur cette petite jupe qui ne me ressemble plus du tout...
Au final, j'aurais appris - même si cela semble évident - qu'avant d'envisager tout achat "vacances", mieux vaut faire l'inventaire complet de sa garde-robe estivale. Mais aussi que composer mentalement ses tenues permet d'évacuer facilement certaines pièces...
PS : Point de vue produits de beauté, ma routine s'est révélée très simple : écran total les trois premiers jours, puis huile protection 30 "activatrice de bronzage", le tout en m'appliquant le soir une généreuse couche de lait après-soleil Nivea. J'ai par ailleurs adoré nouer en chignon flou mes cheveux gainés de sel marin et arborer un visage de plus en plus hâlé.
Par Lise Huret, le 01 juin 2015
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Moi aussi j'ai toujours du mal avec ma valise, j'ai tendance à en prendre 3 fois de trop... Ce qui ne m'empêche pas d'oublier 2 ou 3 trucs essentiels à chaque fois (cela ne serait pas drôle sinon).