Et puis nous reçûmes ce fameux email, qui nous apprit que notre futur propriétaire était en réalité le locataire des lieux, et que le "vrai" propriétaire désirait récupérer l'appartement au plus vite afin d'y effectuer des travaux. Autrement dit, notre réservation était annulée.
Une fois le choc passé, il fallut aviser. Nous avions eu tant de mal à trouver un logement pour 6 mois en Islande qu'il nous apparaissait impossible d'en retrouver un dans l'urgence. Quelques recherches nous confirmèrent rapidement la nécessité de changer de destination.
Deux jours durant, nous parcourûmes donc virtuellement le globe à la recherche d'une ville où il serait facile de dénicher un logement meublé et agréable, où la connexion internet serait fluide et où il serait aisé de trouver un mode de garde pour Charles. Trois contraintes qui réduisaient à peau de chagrin le champ de nos possibilités. Au fil de nos réflexions, j'ai ainsi dû accepter que nous n'irons vivre ni au Tibet, ni en Thaïlande, ni sur un atoll du Pacifique, et qu'il allait falloir réussir à faire rimer envie de dépaysement avec rationalité.
Finalement, notre choix s'est arrêté sur Toronto. Avec ses nombreux logements disponibles, ses agences de nounous, son incroyable aquarium, sa proximité avec la nature, ses vols d'une heure vingt vers New York, ses condos possédant tous leur propre salle de gym (et parfois même leur propre piscine), son internet via fibre optique et sa population ultra cosmopolite, la capitale économique du Canada nous a convaincus de lui donner sa chance.
À vrai dire, en dépit de la déception de ne pas aller fouler le sol islandais, cette décision de partir à Toronto - peut-être dans une optique long terme (nous ne nous fixons pas de date de retour) - m'apaise énormément. À Florence, j'ai en effet compris que plus que les lieux qui m'entourent, c'est avant tout la fluidité de notre routine qui m'apporte cette sérénité dont j'ai tant besoin. Et je sais qu'à Toronto les choses se mettront facilement en place.
Il ne nous reste désormais plus qu'à trouver un logement - nous avons déjà une piste sérieuse - et avec un peu de chance, le 28 avril prochain, nous traverserons l'océan Atlantique… À suivre !
Par Lise Huret, le 14 mars 2016
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