Fashion week de Paris - Printemps/été 2017 (1ère partie)
Entre partis pris stylistiques, gossips et tendances émergentes, tour d'horizon de ce qu'il faut retenir de la fashion week parisienne...
En ce 27 septembre, il pèse sur les épaules du créateur belge Anthony Vaccarello une incroyable pression : des pontes de Kering aux acheteurs en passant par les clientes et les rédactrices de mode, tous attendent en effet avec impatience que le nouveau directeur artistique de la griffe Saint Laurent Paris rende sa copie, afin de savoir si oui ou non l'après Slimane est possible. Humble mais inégale, la réponse apportée par le show se révèle globalement encourageante. Au sein de l'Abbaye de Penthemont, Anthony Vaccarello livre en effet une collection où se mêlent effluves eighties des dernières collections Slimane, perceptions personnelles de ce que peut être le glamour fatal, références aux créations 1982 du maître et multiples accessoires (escarpins à talons Logo, longues et massives boucles d'oreilles...) destinés à faire le buzz en boutique. La magie prendra-t-elle ? Réponse dans quelques mois...Parmis les exubérances de ce début de fashion week, on retient tout particulièrement l'immense logo YSL flottant dans le ciel de Paris à l'entrée du show de la griffe ainsi que les blocs de glace d'Azuma Makoto emprisonnant de sublimes bouquets de fleurs chez Dries Van Noten.
Chez Paco Rabanne, on revisite le concept de burkini (voir ici).
Le denim ne semble pas forcément adapté à la jupe longue… Pour la première fois depuis ses débuts, Simon Porte Jacquemus livre une collection réellement aboutie. Comme si l'adolescent rêveur avait laissé la place à un styliste aussi inspiré que pragmatique. Et si la dimension expérimentale perdure, elle se fait cependant plus portable (voir ici et là), ce qui semble promettre un avenir radieux au jeune homme.
Si le défilé Maison Martin Margiela laisse globalement de glace, le combo de teintes du look final - vert d'eau/gris fumé/jaune primaire/blanc - mérite néanmoins de se voir reproduit.
Qui aurait cru que les tee-shirts vendus aux abords des chutes du Niagara auraient un jour un quelconque potentiel fashion ?
Peu après le show Balmain, le tristement célèbre Vitalii Sediuk (journaliste ukrainien ayant un rapport "compliqué" aux stars) tenta d'embrasser les fesses de Kim Kardashian...
Chez Vionnet, on précise sur le dos de certains modèles le temps qu'ils ont nécessité pour être réalisés. À l'ère des "inscriptions statement", celle-ci en vaut bien une autre...
Clare Waight Keller tente de prendre ses distances avec l'ultra romantisme de la femme Chloé, tout en sachant pertinemment que la cliente de la griffe ne pourra se passer l'été prochain des fameuses robes amples plissées et autres pièces boho girly ayant fait le succès des dernières collections de la griffe parisienne. Elle imagine ainsi un vestiaire hybride où rigueur masculine et épure urbaine jouxtent imprimés fleuris et toilettes vaporeuses. Une transition tout en douceur.
L'anneau, la nouvelle anse des "it" bags (Chloé). Entre fleurs vibrantes, énergie masculin/féminin, sublime palette de couleurs, dégaine sportswear et références au passé (ainsi qu'à l'Asie), les collections Dries Van Noten distillent saison après saison les points forts de l'esthétique de leur créateur, et ce sans jamais lasser. Au sein de l'opus P/E 2017, on retiendra tout particulièrement les silhouettes aux pantalons ultra amples surmontés d'une étroite veste à manches ballons (voir ici et là), le clash douillet entre sweat cappucino et soie japonisante ainsi que la myriade de blouses néo victoriennes (voir ici, ici et là).
Chez Lanvin, Bouchra Jarrar prend ses marques et livre une collection parfaitement maîtrisée, pour une femme contemporaine sûre de son pouvoir et de sa séduction.
Après deux collections Courrèges hautement réussies, Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant peinent en ce début d'automne à tenir la cadence. Le vestiaire présenté le 28 septembre manque en effet de vision, d'inspiration, de twist bankable et d'évidence fédératrice (voir ici et là).
Rihanna revisite la voilette en mode sportswear (Fenty x Puma).
Le bleu myosotis vu chez Rochas donne envie de faire des infidélités au bleu marine.
Isabel Marant démocratise la tendance carrure généreuse/manches bouffantes/imprimés fleuris en lui offrant ce qu'il faut de rationalité romantico cool pour se faire portable, voire sexy (voir ici et là).
On ne se lasse pas des mix and match d'imprimés évoluant dans la même gamme de teintes (voir ici).
Par Lise Huret, le 30 septembre 2016
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Je crois bien qu'il y a une inversion entre nom du lien et photos associées chez Chloé (ça fait un décalage plein d'humour, merci!).