Lookbook BurberryPeppa PigAnok Yai

Debrief fashion #24

Entre destruction luxueuse, spiruline déshydratée, Peppa Pig nouvelle icône fashion, future top modèle et copie fast fashion, petites réflexions sur l'actualité mode de ces derniers jours…
Lookbook Burberry

Burberry, ou quand le luxe part en fumée


La prochaine fois que vous passerez devant une vitrine Burberry, il se pourrait que le dernier trench-coat de la griffe britannique vous fasse moins fantasmer que d'ordinaire. Une fois pris connaissance de la politique de destruction des invendus de la marque (qui l'amena à faire partir en fumée plus de 38 millions de dollars de marchandise en 2017), il vous sera en effet sûrement plus difficile de vous imaginer dépenser une somme conséquente pour un trench qui, en fonction de là où il se situe sur la courbe des tendances, pourra aussi bien valoir 4000 euros que zéro.
Si elle n'est pas nouvelle, cette pratique consistant à détruire ses stocks d'invendus - notamment afin d'éviter l'émergence de marchés parallèles où les pièces griffées se verraient bradées - n'en apparaît pas moins choquante. Elle matérialise en effet froidement l'absurdité du processus fashion actuel qui, en multipliant les collections sur des périodes de temps réduites, donne naissance à toujours plus de produits se démodant de plus en plus vite.
Sans parler du fait qu'il serait aujourd'hui plus que possible d'imaginer une seconde vie pour ces modèles "périmés". Nul doute en effet que les écoles de stylisme, les jeunes créateurs, mais aussi des griffes telles que Sacai ou Andrea Crews feraient des merveilles avec ces tartans dévalués…
Peppa Pig

Peppa Pig, la Hello Kitty subversive chinoise


Lorsqu'en 2015, le personnage de Peppa Pig entre dans les foyers chinois, le coup de foudre est immédiat. Très vite, le mini personnage rose devient ainsi incontournable, à tel point qu'une partie de la jeunesse s'en empare et le détourne en icône pop ; les "mèmes" incluant la petite Peppa inondent alors la toile. Peu à peu, la grande soeur de George perd de son innocence, devient de plus en plus subversive et finit par se voir censurer en 2018 par le gouvernement chinois. Un "honneur" qui la propulse instantanément au rang d'héroïne fashion underground. Privée d'écrans, Peppa investit alors les tee-shirts des modeux branchés... À suivre !

Gisele Bündchen fan de spiruline


On pensait qu'avec son régime macrobiotique à tendance obsessionnelle, Gwyneth Paltrow avait atteint le summum en matière de mode alimentaire aussi complexe qu'irréaliste. C'était cependant sans compter sur Gisele Bündchen, qui partage avec son mari une manière de s'alimenter des plus rigoristes. Au menu : zéro gluten (of course !), repas à horaires stricts, légumes de saison, peu de protéines, petites quantités, saumon sauvage uniquement, zéro fruit et spiruline déshydratée… Bon appétit !
Anok Yai

Anok Yai, nouvelle égérie Estée Lauder


Après avoir mis ses pas dans ceux de Naomi Campbell en ouvrant le dernier défilé Prada, la Soudanaise Anok Yai continue son ascension au sein de la sphère fashion/beauty en devenant l'une des égéries internationales d'Estée Lauder. Une reconnaissance importante qui devrait contribuer à faire de cette beauté au teint d'ébène et au port de tête princier une mannequin qui compte…

Zara condamné


Fer de lance de la "contrefaçon légale", Zara vient de se faire sérieusement taper sur les doigts par un juge italien qui, en dépit de ne pas opérer en Espagne (où se trouve le siège social du groupe Inditex), a néanmoins réussi à contraindre la marque à retirer de la vente des sandales ressemblant bien trop à un modèle Marni. Si la marque ne respecte pas cette injonction, elle se verra dans l'obligation de payer 235 dollars par paire de sandales mise sur le marché. Espérons que cette piqûre de rappel poussera Zara à prendre un peu plus en compte la notion de propriété intellectuelle…
Par Lise Huret, le 23 juillet 2018
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16 commentaires
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GranpiIl y a 6 ans
Papa Pig (le père de Peppa) je l'adore: il est vantard, gourmand, maladroit et souvent de mauvaise foi mais adore Peppa et Georges, il me rappelle quelqu'un que je connais bien ;)
Ce que tu relates sur Burberry me rappelle un article que j'ai lu dernièrement sur un fabriquant de chaussures qui a volontairement dégradé et déposé dans la rue certains de ses modèles soit-disant importables parce que fabriqués avec des défauts, au lieu de les recycler...
Ce serait une pratique courante pour certaines marques, que c'est affligeant!!
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SophieIl y a 6 ans
J'ai également lu cet article sur Mellow Yellow qui a jeté des paires de chaussures sur la rue, en prenant bien soin de les découper au cutter préalablement. On vit une drôle d'époque...
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JeanneIl y a 6 ans
Choquant ces pratiques de destruction. On nie le travail humain, l’utilisation de matières premières et d’énergie qui se cachent derrière chaque pièce fabriquée. Le nombre de collection pourrait être moins importante > Transformation des invendus en pièces à nouveau désirables par les marques ou paiement de taxes par celles qui ne jouent pas le jeu > La taxe pourrait alimenter des caisses pour indemniser les victimes de la production de masse ainsi que le lancement de jeunes marques de créateurs (petit label) afin de développer la pérennisation de savoir-faire local.
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miss agnesIl y a 6 ans
Jeter des vêtements, c'est choquant, certes, mais pas plus que les supermarchés qui jettent des aliments parfaitement sains au quotidien... alors que des millions de gens ne mangent pas à leur faim, dans les pays riches comme pauvres. Le gâchis est un symptôme de la maladie de la consommation de notre monde moderne.
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EmmanorIl y a 6 ans
Je fais partie d'une association qui fait des "ramasses" dans les supermarchés pour récupérer les produits dont la date de péremption est proche afin de les distribuer aux personnes qui en ont besoin. Les supermarchés n'ont normalement plus le droit de jeter ces aliments sous peine d'amende.
Reste à se demander pourquoi la production est si mal répartie que nous sommes obligés de jeter à certains endroits et qu'on manque ailleurs.
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CarolineIl y a 6 ans
J'habitais il y a quelques années à St Germain des Prés et passais chaque jour derrière le Monoprix de la rue de Rennes... A cette occasion, je voyais tous les produits jetés et les gens qui attendaient autour pour récupérer quelques restes comestibles. De la pauvreté et dans un îlot de luxe...

Sinon, pour Burberry, ce qui est choquant, c'est que les pièces pourraient trouver preneurs si elles coûtaient moins cher. On en parle peu, mais les prix des vêtements intègrent souvent le stock détruit, les possibles rabais, et. Quand on voit à quel prix on obtient des vêtements dans les ventes privées, on se dit 1/ qu'il faut être bien bête pour payer plein pot et 2/ que les prix ne veulent plus rien dire...

Le monde marche sur la tête.
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matchingpointsIl y a 6 ans
Détruire ou jeter les vêtements invendus est une gifle à tous ceux qui n'ont rien à se mettre, dans la même lignée que jeter les aliments (heureusement ça commence à bouger ) pour ceux qui n'ont rien à manger.
N'est-ce pas une forme de décadence ?
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SpunkyIl y a 6 ans
Depuis quelques saisons on assiste à un formidable progrès dans la représentation des Noirs. Ils sont franchement plus nombreux. J'ai même vu une femme noire portant des tresses défiler pour Dior haute couture avec un tatouage. Je suis évidemment contente. Anok est magnifique, elle est vraiment très belle.

ps : pas de point sur la haute couture ?
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Lise (TDM)Il y a 6 ans
Pas cette saison, désolée :/
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SpunkyIl y a 6 ans
Ok, merci Lise.
Suite à ton article, je crois que ma garde-robe ne vaut rien. Si les marques jettent des produits neufs - vendus souvent beaucoup trop chers, qu'en est-il de la valeur réelle des habits dans notre penderie ?
Comme les autres, je vois des articles vendus sur le net ou en boutique à plus de 1500 euros bradés à 280 lors des ventes privées de la marque à la saison suivante. Que valent vraiment nos fringues ?!
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SarahIl y a 6 ans
Toutes les marques de luxe détruisent honteusement. Inutile de tomber sur Burberry en particulier, c'est partout pareil...
C'est comme accabler H&M pour la pollution ou l'exploitation des travailleurs au Pakistan...La liste de marques est infinie...
C'est l'industrie entière qu'il faut pointer du doigt
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sheighIl y a 6 ans
Moi ce qui me dépasse avec la mode des stars et leurs nutritions c'est tout le monde veut suivre sans se soucier des conséquence écologique, économique et humanitaire qui suivent. Et venant d'elle en plus (qui a toujours prôner un certain style de vie green) ça me révolte au plus haut point. Elle se gave de spiruline, très bien pour elle, peut-être que c'est local au Bresil et sans impact (quoi que s'il est déshydraté d'où il provient ?), mais ça ne le sera jamais à Paris, ou à New York ou je ne sais ailleurs, donc elle ne devrait même pas en prôner les vertus.
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KarlIl y a 6 ans
Je lis régulièrement TdM mais n'interviens que très peu mais si je peux rendre service : en fait tu peux trouver de la spiruline parfaitement locale un peu partout (en tout cas en France). Personnellement j'en achète directement chez un producteur à 10km de chez moi.
Tu en trouve à bas prix (comparé à la française) sur internet en provenance de Chine ou autre, mais dont les vertus sont franchement dégradées à cause du temps de stockage et de transport notamment.
Quand on s'y intéresse on se rend vite compte que la culture de la spiruline est franchement intéressante !

Après je pense que c'est comme tout..la qualité se paie ! Il n'y a que pour les vêtements que ce n'est pas une vérité je crois :)
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AliceIl y a 6 ans
Je crois que la spiruline est assez facile à cultiver (je me trompe peut être mais il me semble avoir lu qu'on pouvait même la cultiver chez soi) . Ce qui me choque en revanche c'est cet essor d'aliments soi disant miracles, en vogue chez les plus aisés mais qui selon moins relèvent plus du marketing que du bon sens. Par exemple la spiruline sous forme déshydratée ne présente pas de vitamines actives ce qui n'empêche pas de vendre des comprimés à des prix exorbitants alors que l'on pourrait tout simplement trouver localement des aliments (chou, vieux légumes etc) présentant un réel intérêt dans une optique de développement d'agriculture locale et durable et qui peuvent être à la portée de toutes les bourses. Je pense que le veganisme et la consommation éthique sont tout à fait légitimes en terme de valeurs, mais donnent naissance à des modes un peu fumeuses car les super aliments présentent surtout un intérêt pour les populations vraiment denutries... C'est bien dommage !
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sheighIl y a 6 ans
Et tout à fait aussi!
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Anaé DefortIl y a 6 ans
Je ne peux pas m'empêcher de réagir à cet article que je trouve fort intéressant. En effet, il est instructif d'apprendre que Burburry détruit ses stock de marchandises et de constater que la valeur intrinsèque du vêtement est par là-même effectivement réduite à néant. Évidemment cela risque de ternir l'image de la marque. Quel dommage ce genre de pratique. Le luxe a vraiment un coût.
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