Chez Yves Saint-Laurent, les étoiles sont d'ailleurs la seule fantaisie que s'autorise Stefano Pilati. Ses modèles, à l'allure strictement militaire, s'offrent une récréation à la belle étoile - aux couleurs d'accessoires ou de parures nocturnes ? qui vient dévergonder un vestiaire quasi utilitaire.
Au milieu de ce champ lexical army qui semble l'avoir envoûté, Stefano Pilati a eu le génie de ne pas se cantonner à une carrure marquée ou à la longueur pudique d'un tailleur. Il s'est également souvenu des décorations ornant le poitrail des hauts gradés, et a détourné leurs étoiles de façon inattendue, apportant ce qu'il faut de respiration à sa collection. C'est ainsi qu'une stricte jupe de tailleur se voit accompagnée d'une surprenante mosaïque d'astres en plastique, offrant pour le soir une silhouette rafraîchissante, entre Wonder Woman et gendarmette. L'ensemble prouve que l'élégance YSL n'est pas dépourvue d'humour, et que ce dernier peut être diablement fashion.
Au-delà de ces pièces typiquement cocktail, la tendance étoile se décline en accessoires. Colliers oversize, escarpins illustrés et bracelets manga se parent ainsi d'immenses étoiles dorées ou colorées qui, sous les doigts de Pilati, parviennent à quitter les déguisements de fées pour investir les shopping bags des élégantes trentenaires. On retiendra que le "in" chez YSL se situe dans l'étoile de luxe un rien bling bling, et que le dress code qui lui sied se veut ultra sobre et presque masculin, à des années lumières de la girly attitude.
Chanel, quant à lui, fut le premier à nous mettre la puce à l'oreille. En effet, très peu de temps après la présentation prêt-à-porter printemps été 2008, Kate Moss arborait déjà fièrement son top Chanel à étoiles, déclenchant un plébiscite qui équivaut à la meilleure des campagnes de publicité… Dès lors, peu de doutes subsistaient quant au succès qu'allait provoquer cette pluie d'étoiles.
Si Stefano Pilati les pense version Hayao Miyazaki, Karl Lagerfeld voit ses étoiles de l'autre côté de l'Atlantique. L'inspiration est nette : les États-Unis sont ainsi au centre de la collection Chanel. Du drapeau revisité au micro sac rappelant le bracelet électronique de Lindsay Lohan, en passant par une esthétique preppy school ou Hollywoodienne, le styliste s'est immergé dans la culture yankee, le tout en lui apposant ce qu'il faut de style à la française, afin de lui ouvrir les portes de la rue Cambon.
Les étoiles se posent ainsi immaculées sur un fond bleu nuit, et se marient à un rouge patriote. Tout comme chez YSL, ces astres schématisés n'ont plus rien d'enfantin, et parent une femme fatale aux lèvres écarlates. Voile de mousseline, drap de soie… de nuit comme de jour, les étoiles brillent d'une façon toute chaneliène, rappelant l'amour de Mademoiselle Chanel pour la sophistication décalée. Éparses, en all-over, elles occupent l'espace et réinventent l'imprimé. Féminines, elles osent les combinaisons, le ton sur ton et n'en paraissent pas moins sexy, tout en restant politiquement correct.
Reste à savoir si nous oserons le total look… En tout cas, il est certain que les étoiles Chanel, qui se pensent en mode "riche héritière", ne tolèreront aucun laisser-aller. Elles ont beau se décliner tant en toilette glamour qu'en jupette de plage, elles nécessitent un maintien parfait ainsi qu'un port de tête altier, afin de révéler leur nature première, qui finalement rime avec excellence.
Les adolescentes pourront évidemment conserver leur sweat étoilé, mais elles seront les seules à obtenir un passe-droit. Une fois passé 20 ans, les dress code cités précédemment sont à respecter si l'on veut jouer dans la cour des grandes…
©photo : Vogue
Par Lise Huret, le 25 janvier 2008
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Comme tu le dis si bien Coco,ce motif est a utiliser avec doigté et raffinement,enfin moi j'adore j'ai meme eu une bague etoile en diamant pour mes 20 ans et c'est mon porte bonheur ! !